Sur les neuf premiers mois de cette année, les recettes douanières se sont élevées à 781,97 milliards de dinars (mds), contre 741,52 mds à la même période en 2018. La part de ces recettes affectée au budget de l'Etat a atteint 85,79% de l'ensemble des recouvrements des douanes durant ces neuf premiers mois de 2019. Une manne inespérée pour le financement du budget par les temps qui courent. Les Douanes algériennes nous apprennent, par le biais du canal de l'APS, que les recouvrements ont été «exceptionnels» durant les neuf premiers mois de cette année, comparés à la même période d'il y a un an, c'est-à-dire durant les neuf premiers mois de l'année dernière. De quoi offrir un moment de répit avant l'entame de la nouvelle année qui s'annonce sous de «très fortes pressions budgétaires», comme l'annonçait le ministre des Finances, il y a quelques jours lors de la présentation de ce qui n'était que projet de loi de finances 2020. La Direction générale des Douanes a donc fait état de recettes, entre janvier et septembre derniers, ayant atteint près de 782 milliards de dinars, soit une augmentation de près de 5,5% par rapport à la même période en 2018. Une hausse qui s'explique, selon la douane, par les recouvrements qualifiés d'«exceptionnels», d'un montant de 127,95 milliards de dinars réalisé au titre des régulations par les recettes des douanes du port d'Alger. Une manne destinée à alimenter le budget de l'Etat dans une proportion certes pas extraordinaire, mais bonne à prendre par ces temps de vaches maigres, puisqu'elle atteint les 670,88 milliards de dinars, soit 4,74% de mieux que l'année précédente lorsque le montant versé au budget de l'Etat n'avait atteint «que» 640,54 milliards de dinars. Ce n'est sans doute pas ce qui va alléger le déficit budgétaire, mais 85,79% de la totalité des recouvrements des douanes durant les neuf premiers mois de 2019 ont été versés au budget de l'Etat. Ainsi, pour la ventilation de ces recettes, il a été alloué 68,44 milliards de dinars, contre 64,57 milliards de dinars l'année dernière, à la Caisse de garantie et de solidarité des collectivités locales (CGSCL). La Caisse nationale des retraites (CNR), pour sa part, a bénéficié de 37,59 milliards de dinars, contre 31,09 milliards de dinars l'année précédente, soit une hausse de près de 21%, est-il relevé dans les données rendues publiques par la Direction des douanes qui a également fait état de l'alimentation des comptes d'affectations spéciales (CAS) d'un montant de 4,25 milliards de dinars, contre 3,83 milliards de dinars entre janvier et septembre 2018. Globalement, pour avoir une idée sur ce que représentent les chiffres de la Direction des douanes et leur contribution dans le budget de l'Etat, il est bon de savoir que les recettes globales du budget attendues pour l'année 2020 seront de 6 200,3 milliards de dinars, en baisse de 7% en raison du recul de la fiscalité pétrolière à 2 200,3 milliards de dinars. Les ressources ordinaires, quant à elles, connaîtront une hausse pour atteindre 300 milliards de dinars grâce à l'élargissement de l'assiette fiscale, à l'amélioration du recouvrement et à la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales. Dans la loi de finances, les pouvoirs publics prévoient un déficit du budget de 1 533,4 milliards de dinars et un déficit du Trésor de 2 435,6 milliards de dinars. Des chiffres qui donnent une idée sur l'impact de ceux rendus publics par la Direction des douanes. M. Azedine