De nos envoyés spéciaux à Tiaret et à Biskra, Mohammed Kebci et Samir Sid Le candidat à la présidentielle, Ali Benflis, poursuit de défendre sa feuille de route de sortie de crise dans laquelle s'englue le pays, exprimant sa disponibilité à incarner le rôle de «serviteur du peuple». Neuvième et dixième escales de son long périple électoral, avant-hier jeudi, pour le président du parti des Avant-gardes des libertés. Dans la matinée, Benflis était dans la wilaya de Tiaret où, devant ses militants et sympathisants qui avaient pris place dans la salle de la maison de la culture Ali-Maâchi, il a renouvelé sa disponibilité à incarner le rôle de «serviteur du peuple», promettant de «rompre définitivement avec les anciennes pratiques et méthodes nuisibles aux institutions de l'Etat». «Il n'y a de glorification que pour Dieu , et je suis prêt à être le serviteur du peuple au cas, bien entendu, où j'aurai ses faveurs lors de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain», dira-t-il. Et d'insister sur le fait que l'Etat a «besoin de clarté et de transparence dans la gestion, dénonçant la mainmise du pouvoir exécutif à l'origine, selon lui, de la «corruption» et du «clientélisme» ambiants. Pour lui, un Etat, «c'est des institutions avec des prérogatives bien définies pour chacune d'elles, et selon ses spécialisations et les règlements les régissant pour assurer une bonne gouvernance». Il faudra «consacrer la bonne gouvernance dans la gestion et définir les prérogatives des différentes instances», dira-t-il. Ce qui ne fut pas le cas lors, notamment, du long règne du président de la République déchu sous la pression du mouvement populaire qui a bouclé, hier vendredi, son neuvième mois. Un règne durant lequel ont prévalu «le népotisme et la centralisation des décisions». Et de comparer un «pays sans président à ces enfants orphelins», affirmant «ne pas admettre et ne pas accepter que l'Algérie devienne la risée du monde». Des «tares» qui n'ont ménagé aucun secteur de l'activité nationale, regrettera le candidat, dont notamment la justice qui est, selon lui, la «base de toute gouvernance». Le président du parti des Avant-gardes des libertés se fera également un défenseur acharné des cadres dont il promettra la «réhabilitation» et la «protection», qu'ils soient encore en activité ou à la retraite. Des cadres en proie, pour beaucoup d'entre eux, ajoutera-il, à la «marginalisation» et à l'«humiliation». Le prétendant à la magistrature suprême du pays fera d'autres engagements lors de son second meeting de la journée qu'il a eu à animer dans l'après-midi dans la ville de Biskra. Devant ses partisans massés dans une salle de cinéma de la ville des Zibans, Benflis promettra, pêle-mêle, l'établissement d'un climat d'affaires favorable à l'investissement et la relance du marché de travail», le rétablissement de la confiance en les institutions de l'Etat à même, selon lui, de «renforcer le front interne», la réouverture du dossier des invalides de l'Armée nationale populaire. Et comme à Chlef et El-Oued, des wilayas à vocation agricole, le candidat Benflis promettra leur accompagnement, notamment dans la répartition du foncier agricole et l'accès aux crédits. Il s'engagera également à moderniser» et à «développer» le système éducatif avec «réhabilitation de la famille éducative». Autres réformes dans ce secteur névralgique, «l'élargissement d'une année» de l'enseignement préparatoire, l'élimination du fléau de la surcharge des classes et l'évaluation du système LMD dans l'enseignement supérieur. Au plan social, le président des Avant-gardes des libertés s'engagera à la mise en place d'un «secrétariat d'Etat pour les personnes aux besoins spécifiques», en droite ligne, selon lui, de son intérêt particulier pour les catégorie vulnérables. Il promettra également de revoir la répartition des centres hospitaliers et des médecins et l'étude du dossier du service civil. Pour ce faire, il s'engagera à «ouvrir un large débat avec les praticiens de la santé». A noter que certains citoyens de ces deux villes, opposés au processus électoral en cours, ont bruyamment manifesté leur rejet de ce scrutin présidentiel, non loin des lieux où Benflis a eu à animer ces deux meetings. Des face-à-face qui se sont déroulés en présence d'imposants dispositifs sécuritaires déployés autour des édifices ayant accueilli ces sorties électorales. Il est utile de relever la présence à ces deux meetings de Slimane Bekhlili, l'ancien journaliste de l'EPTV (Entreprise publique de la télévision) dont le dossier de candidature à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain a subi le niet de l'Autorité nationale indépendante des élections et celui du Conseil constitutionnel. Une présence à valeur de soutien à l'ancien chef de gouvernement et qui s'ajoute à l'appui déjà exprimé publiquement et assumé de Noureddine Bahbouh, Tahar Benbaïbèche, Mohamed-Djahid Younsi, Djamal Ben-Abdeslam, respectivement président de l'UFDS (Union des forces démocratiques et sociales), Fadjr el Djadid, ancien secrétaire général du mouvement Islah et, enfin, le président du FAN (Front de l'Algérie nouvelle). De même que de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec ). Dans l'entourage du staff du candidat Benflis, on susurre d'autres soutiens qui émaneraient d'autres chefs de parti et de personnalités dans les prochains jours. A signaler que le candidat Benflis, qui a observé, hier vendredi, une halte, reprendra, ce samedi, son périple électoral qui le mènera, dans la matinée, dans la wilaya de Médéa, et l'après-midi, dans la wilaya limitrophe de Djelfa. M. K.