De notre envoyé spécial à El Bayadh et à Béchar, Mohamed Kebci Le pays vit une triple crise, politique, économique et sociale aiguë qui n'autorise point d'autre solution que le combat et le sacrifice. C'est là la conviction chevillée de Ali Benflis qu'il a tenu, hier lundi, à partager avec ses partisans de la wilaya d'El Bayadh. S'exprimant dans une des salles de la bibliothèque du chef-lieu de wilaya, le candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, a exprimé son choix, celui d'être au cœur de la bataille et du sacrifice, invitant les Algériens à agir ensemble pour surmonter la crise. Il a axé son intervention sur la nécessité de régler en premier lieu la mère des crises, celle politique à travers le recouvrement par les institutions du pays de leur légitimité. À ce moment, un présent parmi l'assistance tentera d'interrompre l'intervenant avant qu'il ne soit invité à quitter les lieux par d'autres sans aucune violence. Occasion qu'a saisie le président du parti des Avant-gardes des libertés pour réitérer une autre conviction, celle du droit à l'expression libre des opposants au prochain scrutin présidentiel, pour peu que ceci se fasse dans le calme, loin de toute insulte ou autre invective. Réaffirmant son aversion pour les fausses promesses, Benflis a promis d'ouvrir tous les dossiers, ceux du pré-emploi, du pouvoir d'achat et des retraites. Autant de dossiers qu'il a promis de régler à travers un large dialogue inclusif, loin de toute démarche populiste. Et encore une fois, le candidat Benflis a renouvelé sa détermination à faire retrouver à notre diplomatie sa vocation consacrée par la Révolution de novembre, loin de toute personnalisation de l'action diplomatique qui sera basée sur le bon voisinage. «J'ai entamé mon Hirak il y a des années» Lors de son second meeting tenu en fin de journée, dans la ville de Béchar, le candidat Benflis a tenu, d'emblée, à dénoncer le chef de bande qui s'est emparé du sceau de la République pour mettre en péril l'Etat. Au niveau de la grande salle de la maison de la culture Mohamed-Kadi, le président du parti des Avant-gardes des libertés a également précisé avoir entamé son Hirak il y a des années. Ceci non sans saluer le mouvement populaire du 22 février dernier, « qui a fait tomber le cinquième mandat, fait plier le pharaon», allusion au Président déchu et «mène une guerre à la corruption». Et d'interpeller l'assistance quant à sa motivation de candidater pour le poste de président de la République. Une démarche qui, a-t-il indiqué, répond à son souci de contribuer à trouver des solutions aux crises politique, économique et sociale qu'endure le pays. Si l'on se rend compte de la gravité de la situation économique du pays, on oublierait la crise politique. Il a, dans ce cadre, mis le doigt sur ce qu'il considère comme étant «une guerre de destruction massive menée contre le pays par la bande». Et de citer quelques facettes de cette destruction, dont la paupérisation de la société avec ses terribles corollaires, divers maux et fléaux sociaux comme la harga. À signaler que le candidat Benflis sera, aujourd'hui mardi, dans les wilayas de Ghardaïa et de Ouargla. M. K.