Ali Benflis, candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, a participé, hier, à un forum de dialogue, au cours duquel il a déclaré, que les conditions dans lesquelles se déroulent les élections sont «loin d'être idéales». S'exprimant au Forum de dialogue, Ali Benflis, a révélé les démarches qu'il entreprendrait s'il est élu, afin de récupérer l'argent pillé que ce soit en Algérie ou à l'étranger. Il a dit que «je ne joue pas l'hypocrite pour convaincre le peuple algérien». Le candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, et président du parti Talaie El Houriyet, Ali Benflis a, durant la même rencontre, déploré le fait que l'Algérie ne dispose pas d'un président qui la représente devant les ambassades et les dirigeants du Maghreb et du monde. «Comment peut-on laisser l'Algérie sans un président qui puisse parler au peuple, aux institutions, au monde», observe-t-il en précisant que celui qui veut voter qu'il vote et celui qui veut boycotter qu'il boycotte, le dernier mot doit revenir au peuple algérien souverain», a-t-il ajouté. Par ailleurs, Ali Benflis a affirmé qu'après la chute des prix du pétrole en juin 2014, le gouvernement a publié une déclaration selon laquelle l'Algérie n'est pas en crise. Il a ajouté que «le président et son gouvernement avaient des réserves de 190 milliards de dollars, dont 140 milliards ont été dilapidés en cinq ans ». Selon Benflis, la situation de l'économie algérienne actuelle nécessite des efforts communs et un dialogue entre toutes les parties. Le même interlocuteur a indiqué que «les revenus annuels de l'Algérie ne dépassent pas les 30 milliards de dollars alors que ses dépenses avoisinent les 50 milliards de dollars», tout en la qualifiant que la situation reste difficile. Il est utile de rappeler que le candidat Ali Benflis avait présenté son programme électoral, dimanche passé, sous le slogan «Notre serment pour l'Algérie». Selon lui, son programme électoral se veut «une transition globale visant la modernisation politique, économique et sociale du pays»". Lors de cette présentation, Ali Benflis avait affirmé qu'il visait à «opérer un changement global dans la perspective de réaliser la modernisation politique, économique et sociale du pays», conformément aux demandes et aux aspirations justes et légitimes» du Hirak pacifique et «à poser les fondations sur la base desquelles la République et l'Etat de Droit devront être construits». M. Benflis conçoit son programme comme un ensemble de priorités pour cette conjoncture notamment «en remettant au plus tôt les institutions l'Etat en ordre de marche avec des institutions légitimes du sommet à la base, en enrayant l'effondrement économique et en mobilisant notre peuple autour d'un projet national dans lequel, il pourra, enfin, voir une traduction fidèle de ses ambitions, de ses aspirations et de ses espoirs.