De notre envoyé spécial, Karim Aimeur Le candidat islamiste à l'élection présidentielle du 12 décembre, Abdelkader Bengrina, a animé, hier lundi, un meeting à Ghardaïa, sous une forte protection sécuritaire. Dans son intervention, il est revenu sur le procès d'anciens Premiers ministres et de ministres qui devait être ouvert hier au tribunal de Sidi-M'hamed avant d'être renvoyé pour demain mercredi. Le président du mouvement El Binaa a évoqué des gens qui ont longuement servi un discours de patriotisme et d'intégrité aux Algériens, soulignant qu'ils avaient volé l'argent du peuple et mis en prison des cadres innocents. Il a expliqué que la poursuite des membres de la bande est le fruit du Hirak. Soutenant que ces personnes poursuivies ne représentent pas la majorité du peuple, l'orateur a estimé que l'Algérie compte des centaines de milliers de cadres et de compétences. S'il est élu Président, Bengrina dit qu'il est prêt à subir le même sort d'Ouyahia et des autres s'il emprunte le même chemin. Le candidat islamiste a indiqué qu'il est venu pour unir les Algériens, refusant leur division. Il a donné pour exemple les pays européens qui ont construit l'Union européenne malgré leurs différences en matière de langues, de religions et de traditions, omettant de préciser que la laïcité de ces pays européens a été un facteur important de leur union. A partir de la vallée du M'zab, Bengrina a évoqué le secteur de l'artisanat, s'engageant à soutenir les artisans et à relancer la Caisse de l'artisanat. Il a annoncé une révision de la politique de soutien aux artisans, appelant à préserver le patrimoine de la région tout en dénonçant le sabotage du tourisme saharien par les anciens gouvernements. K. A.