�Les services de la police agissent seuls dans un environnement qui exige l�implication de plusieurs parties vives de la soci�t� pour esp�rer atteindre les objectifs escompt�s.� C�est en ces termes que les responsables de la police r�sument la situation, consid�r�e comme p�nible, dans laquelle les hommes en bleu exercent leur m�tier de r�tablissement de l�ordre et de lutte contre la criminalit�. Les propos ont �t� tenus lors du point de presse, mardi au si�ge de la S�ret� de wilaya, � l�occasion de la lecture du bilan semestriel de l�ann�e en cours, intervenant dans la cadre de la c�l�bration de la Journ�e nationale de la police, co�ncidant avec le 22 juillet de chaque ann�e. Apr�s avoir affich� son m�contentement quant � l��tiquette de r�pression que porte la police, un commissaire nous dira que �l�APC est absente, notamment dans ses missions de lutte contre le package clandestin et les relents d�insalubrit� publique. Il n�est pas logique de voir un policier courir apr�s une vache dans les art�res de la ville ou proc�der � la saisie de la marchandise �tal�e sur les chauss�es, alors que cela rel�ve des pr�rogatives de la municipalit�. La logique est d�assister les services comp�tents de l�APC. Nous sommes une force publique, rien d�autre�. Selon les chiffres communiqu�s, et pour ne prendre que le package illicite, 12 cas ont �t� enregistr�s durant le premier semestre 2010. Outre le manque en mati�re des effectifs, implicitement avou�, les services de la police rel�vent un autre, plus handicapant, li� aux plaintes citoyennes. �On ne d�pose pas plainte. Le citoyen brille par aussi son absence. Beaucoup d�aspects auraient d� l�inciter � sortir de ses gonds. On peut en citer quelques-uns : les gardiens de parkings qui le rackettent avec son consentement, le tapage nocturne provoqu�, entre autres, par les motos, la commercialisation de drogue dans les cit�s.� D�ailleurs, au sujet du premier volet, notre interlocuteur nous pr�cise que le r�le du service de wilaya de la s�curit� publique se r�duit � la constitution d�un dossier du gardien de parking et le transmettre � la juridiction comp�tente. Le bilan 2009 fait ressortir l�interpellation de 31 personnes. Durant le premier semestre de l�ann�e en cours, 9 op�rations ont �t� effectu�es � l�issue desquelles 17 personnes ont fait l�objet d�un examen de situation. �Souvent on fait un peu de social. Le volet r�pression fait partie de notre fonction, mais pas trop, on doit axer nos missions sur la sensibilisation�, pr�cise un commissaire, un tantinet allergique au mot r�pression. A notre humble avis, l�inconscience ou l�indiff�rence citoyenne a �t� pour beaucoup dans l�instauration des pratiques peu orthodoxes. Parmi elles, on peut citer les faits par le citoyen de s�acquitter de la somme fix�e par les gardiens des aires de stationnement et d�acheter de l�eau aupr�s des camions-citernes qui sillonnent ind�ment les quartiers de la ville. A force de r�currence, l�ill�gal est devenu normal, admissible, � la limite l�gal. Au sujet de l�absence du d�p�t de plaintes, il faut savoir que l�Alg�rien est toujours m�fiant vis-�-vis de la police et de la justice. Tout un programme pour y rem�dier.