L'Iran continuera de poursuivre ses activités nucléaires à des fins pacifiques, au mépris des sanctions " illégales et inhumaines ", a déclaré lundi à Genève le président du Parlement iranien Ali Larijani. S'exprimant lors d'une conférence internationale des présidents du Parlement, M. Larijani a réaffirmé que l'Iran " souhaite utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques dans le cadre du TNP (Traité de non-prolifération des armes nucléaires) ". " Notre doctrine de sécurité et les convictions musulmanes auxquelles nous adhérons fermement nous interdisent d'utiliser l'énergie nucléaire pour quoi que ce soit d'autre que des fins pacifiques", a-t-il dit. L'Iran est " déterminé à poursuivre " son objectif en matière d'énergie, et " des mesures illégales et inhumaines telles que les sanctions ne sauraient nous dissuader de notre objectif ", a-t-il ajouté. Toutefois, selon l'ex-négociateur en chef sur le nucléaire, l'Iran est toujours ouvert à des " solution raisonnables " sur son dossier nucléaire, y compris " de véritables négociations ". Il a salué l'accord conclu récemment avec la Turquie et le Brésil sur un échange de combustible nucléaire, en application duquel l'Iran acheminera l'essentiel de son uranium faiblement enrichi en Turquie en échange d'uranium enrichi à 20 pourcent nécessaire pour alimenter son réacteur nucléaire de recherche médicale. Dans ce contexte, le Parlement iranien a adopté mardi un texte législatif autorisant les représailles contre des pays qui inspectent des avions et des bateaux iraniens dans le cadre des sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU. La séance a été diffusée en direct par la radio d'Etat iranienne. Le texte fait suite à la quatrième série de sanctions votées en juin dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies en raison du programme nucléaire controversé de l'Iran. Ces dernières dispositions autorisent les inspections internationales des cargaisons iraniennes suspectes acheminées par avion et par bateau. Les sanctions ont été décidées à la suite du refus de l'Iran de mettre un terme à ses activités d'enrichissement d'uranium. Les pays occidentaux soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire, ce que démentent les autorités iraniennes. Cependant, l'ambassadeur japonais en Iran, Akio Shirota, a proposé lundi que l'Iran et le Japon pourraient construire ensemble des centrales nucléaires capables de résister au séisme, a rapporté l'agence de presse iranienne Irna. Le diplomate japonais a tenu ces propos lors de sa rencontre avec le président de la commission de la sécurité nationale et des affaires étrangères du Parlement iranien, Alaeddin Boroujerdi.Il a émis l'espoir que les deux pays pourraient coopérer dans la construction des centrales nucléaires capables de résister au séisme en Iran. M. Boroujerdi s'est félicité de cette proposition, disant que l'Iran, sous la supervision de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), était prêt à coopérer avec le Japon sur de tels projets. Le chef de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne, Ali-Akbar Salehi avait déclaré début juillet que le première centrale nucléaire iranienne serait opérationnelle en septembre.