Prévu pour hier mercredi, l'examen de la demande de la liberté provisoire pour Karim Tabbou a été reporté par la cour d'Alger au mercredi 25 décembre. La même cour examinera une demande similaire pour l'activiste Samir Benlarbi le même jour alors que l'audition dans le fond de Fodil Boumala, prévue hier au tribunal de Dar-el-Beïda, est reportée au dimanche 22 décembre. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le coordinateur de l'Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou, n'a pas retrouvé la liberté comme souhaité par ses avocats hier. L'examen de la demande de sa libération provisoire par la cour d'Alger, prévu hier matin, a été reporté à mercredi prochain. La libération de Karim Tabbou et des autres détenus du Hirak est exigée par plusieurs partis politiques et organisations de la société civile. Elle est réclamée également à chaque manifestation de mardi et de vendredi par les manifestants qui arborent leurs portraits. La libération des détenus est considérée comme une mesure d'apaisement qui doit précéder tout dialogue ou négociation. Le coordinateur de l'UDS est poursuivi dans deux affaires distinctes. La première concerne l'atteinte au moral de l'armée et dans laquelle il a bénéficié de la liberté provisoire. Dans la deuxième, pour laquelle il est en détention provisoire, il est poursuivi pour «incitation à la violence et atteinte à l'unité nationale». L'ancien premier secrétaire du FFS a été arrêté devant son domicile le 11 septembre dernier, avant d'être placé en détention provisoire à la prison de Koléa, pour «atteinte au moral de l'armée». Ses avocats avaient demandé sa libération provisoire, expliquant que l'homme présentait toutes les garanties afin de se mettre à la disposition de la justice. Le juge avait alors accepté la requête, prononçant sa décision de le libérer le 25 septembre passé. Mais sa liberté n'a pas duré longtemps. Moins de 24 heures plus tard, il sera arrêté à nouveau devant son domicile. Cette fois-ci, il est poursuivi pour «incitation à la violence et atteinte à l'unité nationale». Le juge d'instruction du tribunal de Sidi-M'hamed a décidé de le placer sous mandat de dépôt à la prison de Koléa. Que décidera la cour d'Alger mercredi prochain ? Karim Tabbou retrouvera-t-il sa liberté ? Les mêmes questions valent pour un autre détenu dont la demande de liberté provisoire sera examinée le même jour par la même cour. Il s'agit de l'activiste Samir Benlarbi, dont une première demande de libération a été rejetée fin septembre dernier. Placé en détention provisoire le 17 septembre dernier par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs d'Alger, il est poursuivi pour «atteinte à l'unité du territoire national» et «diffusion de tracts susceptibles de porter atteinte à l'intérêt national». Toujours dans le cadre de l'affaire des détenus d'opinion, il convient de souligner que l'audition dans le fond du militant Fodil Boumala (arrêté le 18 septembre dernier), prévue hier au tribunal de Dar-el-Beïda, est reportée au dimanche 22 décembre. Par ailleurs, le procès de l'activiste Lynda Nacer au tribunal de Constantine a été renvoyé au mercredi 8 janvier 2020, a annoncé le Comité national pour la libération des détenus. Le verdict de l'activiste de Bab-el-Oued, Mohamed Tadjadit, détenu actuellement à El-Harrach, est attendu aujourd'hui jeudi au tribunal de Sidi-M'hamed, a précisé la même source. K. A.