Suivant les recommandations de sa troisième commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, l'Assemblée générale de l'ONU a approuvé cette semaine une résolution proclamant 2022-2032 «Décennie internationale des langues autochtones», en vue d'attirer l'attention sur la «catastrophe» que représente la disparition de ces langues. En 2007, l'Assemblée générale avait adopté la Déclaration sur les droits des peuples autochtones, qui appelle les Etats à prendre des mesures efficaces, en consultation et en coopération avec les peuples autochtones concernés, pour lutter contre les préjugés, éliminer la discrimination et pour promouvoir la tolérance, la compréhension et les bonnes relations entre ces peuples et d'autres segments de la société. La Déclaration appelle également à la promulgation de politiques et de lois visant à préserver et renforcer les langues autochtones. Cette semaine a également été marquée par la clôture de l'Année internationale des langues autochtones, célébrée lors d'un événement au siège de l'ONU, à New York. A cette occasion, le président de l'Assemblée générale, Tijjani Muhammad-Bande, a appelé le monde à continuer de promouvoir ces langues qui disparaissent à un rythme alarmant. «Alors que nous célébrons la clôture de l'Année internationale des langues autochtones, il est important que nous nous consacrions de nouveau à la cause de la promotion de ces langues», a-t-il plaidé. «Nous devons réaliser que, dans les langues, il y a des idées scientifiques, des conseils de sagesse et des pratiques communautaires qui font passer les civilisations d'une étape à l'autre», a dit M. Muhammad-Bande lors de cet événement organisé par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et le Département des affaires économiques et sociales du secrétariat des Nations unies (Desa).