Les Nations unies ont célébré mercredi, la 32e Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, déplorant la détérioration de la situation dans les territoires occupés, et l'absence d'une «évolution positive» du conflit palestino-israélien, face à la poursuite des agressions de l'occupation et la décision américaine neconsidérant plus comme «illégales», les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. «Malheureusement, au cours de l'année écoulée, il n'y a eu aucune évolution positive et la situation sur le terrain continue de se détériorer», a déploré le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans un message lu par sa cheffe de cabinet à l'occasion de la célébration de cette Journée au siège de l'ONU, à New York, réaffirmant «l'attachement à défendre les droits du peuple palestinien». Une réunion extraordinaire organisée par le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a eu lieu mercredi, en coordination avec la Mission permanente d'observation de l'Etat de Palestine auprès de l'ONU. Sur la base de la résolution 2334 du Conseil de sécurité, le chef de l'ONU, a estimé que «l'établissement de colonies de peuplement dans le territoire palestinien occupé, y compris Al-Qods-Est, n'a aucune valeur légale et constitue une violation flagrante du droit international», redoutant que ces actions, «risquent de compromettre la viabilité de la création d'un Etat palestinien sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies». Lors de cette cérémonie, plusieurs responsables onusiens ont réaffirmé leur engagement à œuvrer en faveur de la réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien. En réponse à la récente annonce du secrétaire d'Etat américain, Mike Pompéo, légalisant les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, M. Guterres a indiqué que «l'intensification des colonies de peuplement illégales, la démolition de maisons palestiniennes et les souffrances généralisées à Ghaza doivent cesser». De son côté, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Tijjani Muhammad-Bande, a déploré les conditions humanitaires «extrêmement complexes», auxquelles est confronté le peuple palestinien. Il a aussi appelé au renforcement de l'appui à l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) afin de répondre aux besoins humanitaires de plus de 5,4 millions de palestiniens. En outre, la Directrice générale de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture, Audrey Azoulay, a quant à elle, rappelé la position «claire» de l'Unesco, selon laquelle, «une paix durable ne peut se fonder que sur le respect des droits et de la dignité de chaque Palestinienne et de chaque Palestinien». S'exprimant mercredi à Ramallah, à l'occasion d'une visite d'une délégation dirigée par le chef du Conseil régional français de la Loire-Atlantique, le Premier ministre palestinien, Mohammed Shteyyeh, a indiqué qu'«Israël détruit systématiquement toute possibilité d'établir un Etat palestinien, par la judaïsation d'Al-Qods occupée, les zones C, pour l'expansion des colonies, en plus du siège continu imposé à Ghaza et la menace d'annexion de zones en Cisjordanie, notamment la vallée du Jourdain». Un «devoir collectif» de résoudre la question palestinienne Le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, a rappelé le «devoir collectif» de résoudre la question palestinienne, soulignant en références aux récentes déclarations américaines sur la légalité des colonies, que «dans notre quête de la paix, nous devons partir du principe qu'une solution pacifique au conflit israélo-palestinien ne peut provenir de décisions unilatérales contraires aux positions convenues de longue date à ce sujet». Il a également estimé que toutes les formes de violence «doivent cesser». Mercredi dernier, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat a déclaré à Ramallah, que les Etats-Unis avaient aligné leur position sur celle d'Israël ce qui les disqualifiait de toute participation au processus de paix, suite aux propos de Pompéo. «Les autorités palestiniennes sont déterminées à ne pas rester à l'écart de ce qui se passe, nous avons commencé à consulter les forces politiques la semaine dernière concernant les mesures à prendre pour contrer la position prise par les Américains, et sommes même prêts à aller jusqu'à une rupture complète des relations avec eux», a déclaré le président palestinien Mahmoud Abbas. Des raids ont été menés dans la nuit du mardi à mercredi par des chasseurs israéliens contre plusieurs sites de la Bande de Ghaza, une nouvelle agression. Cette attaque ciblant l'enclave palestinienne, est venue après une récente agression dans laquelle, plus de vingt palestiniens ont été tués, et une cinquantaine d'autres blessés, outre la démolition de plusieurs maisons. L'ONU a retenu la date du 29 novembre pour la célébration de la "Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien" afin de mobiliser l'opinion internationale en faveur d'un règlement pacifique de la Cause palestinienne.