170 coureurs participent � la derni�re �tape du Tour de France de cyclisme (TDF), et se sont �lanc�s, hier apr�s-midi, au d�part de la 20e �tape � Longjumeau (Essonne), vers la destination finale, sur les Champs-Elys�es � Paris. Sous un ciel nuageux, l'�quipe RadioShack de Lance Armstrong a pris le d�part fictif avec un maillot noir - portant le chiffre 28 par r�f�rence aux millions de malades du cancer - diff�rent de celui qu'elle porte d'habitude, ce qui n'est pas autoris� par le r�glement. Armstrong, pour sa derni�re journ�e en tant que coureur sur le Tour, et ses co�quipiers ont �t� contraints de remettre leurs couleurs habituelles avant le d�part r�el, � la sortie de la ville, sous peine d'�tre mis hors course. Le d�part r�el a �t� donn� par cons�quent avec un retard avoisinant un quart d'heure, Armstrong s'�lan�ant quelques instants plus tard avec l'un de ses co�quipiers (Popovych). Aucun forfait n'a �t� enregistr� au matin de cette derni�re �tape longue de 102,5 kilom�tres. Les coureurs sont partis le matin de Bordeaux (� 9h15) par un TGV sp�cialement affr�t� � destination de Massy, avant un transfert en bus jusqu'� Longjumeau. Le parcours, qui donne lieu � un d�fil� jusqu'� Paris (Km 41,5), emprunte pour finir le parcours traditionnel au c�ur de la capitale, le long des Tuileries et l'avenue des Champs-Elys�es. Huit tours de ce circuit de pr�s de 7 kilom�tres conduisent � la ligne d'arriv�e, install�e � hauteur du Petit Palais, � faible distance de l'Elys�e. L'arriv�e est attendue aux alentours de 17h15. Outre le gain de l'�tape, l'enjeu principal est li� au maillot vert du classement par points port� actuellement par l'Italien Alessandro Petacchi. Alberto Contador au finish L'Espagnol Alberto Contador (Astana) a remport� pour la troisi�me fois le Tour de France, hier sur les Champs-Elys�es � Paris, au terme de la 20e �tape gagn�e au sprint par le Britannique Mark Cavendish (HTCColumbia). Lance Armstrong, un h�ritage en clair-obscur Le septuple vainqueur du Tour de France Lance Armstrong qui a achev� hier � 38 ans, sa derni�re Grande Boucle, laisse un sentiment ambivalent dans le peloton, partag� par un coureur au palmar�s unique qui a fait briller son sport malgr� des zones d'ombre. D'un avis largement r�pandu, la performance de l'Am�ricain, revenu d'un cancer avant de remporter le Tour de France sept fois d'affil�e entre 1999 et 2005, marque l'entr�e du cyclisme dans une �re de professionnalisme exacerb� port� par son esprit de comp�tition rarement �gal�. �Il y a des coureurs, des bons coureurs, des tr�s bons coureurs et des champions. Armstrong est un champion comme Miguel Indurain lors de ces vingt derni�res ann�es�, estime l'Italien Ivan Basso. �J'ai beaucoup appris en essayant de faire comme lui et son �quipe: sa pr�paration au contre-la-montre, son alimentation pendant la course, son placement, sa strat�gie... �, explique le vainqueur du Giro. �Quoi qu'on en dise, il a fait du bien au v�lo. Il a fait venir un public qui ne s'y int�ressait pas. �a a boost� l'�conomie du v�lo�, souligne le champion de France Thomas Voeckler. �Il a d�pass� le stade de star du v�lo pour atteindre celui de star tout court�, estime le Fran�ais. �C'est un des grands coureurs de l'Histoire. Gagner n'importe quelle course sept fois d'affil�e c'est incroyable ; gagner le Tour sept fois, c'est presque miraculeux�, souligne le Britannique David Millar, qui estime que son record �ne sera jamais battu�. Le palmar�s unique de l'Am�ricain, acquis face � nombre de coureurs rattrap�s par des affaires de dopage (Ullrich, Hamilton, Vinokourov, Mancebo, Mayo, Rasmussen, Basso, Heras, Rumsas), a suscit� tout au long des ann�es 2000 suspicions et pol�miques. �Quand on est au sommet, on est expos� au vent et souvent de face�, m�taphorise Basso. �Ses victoires ont eu lieu dans une �re d'ombre et �a suscite le doute. C'est malheureux mais c'est comme �a�, explique Millar en appelant � �aller de l'avant�. Dans les �quipes fran�aises, l'admiration n'est pas la dominante. Son retour � la comp�tition en 2008, qui l'a vu sensiblement moins dominateur, n'a rien att�nu�. �On ne peut pas dire que ce qu'il a remport�, il l'a remport� dans une clart� totale�, estime le directeur sportif de Cofidis, Francis van Londersele. �Son come-back est d�cevant. C'est plus pour le �business� qu'autre chose, et pour tenter de reconqu�rir le public�, estime le Fran�ais. �Je me pose encore la question de savoir pourquoi il est revenu�, l�che, entre deux soupirs, Marc Madiot qui qualifie laconiquement de �tr�s contrast� le bilan de l'Am�ricain.