La tentative d'un renouvellement improvisé de la section syndicale de l'Algérienne des eaux (ADE) de Annaba par le secrétaire général de l'Union de wilaya UGTA a échoué. C'est ce qu'a décidé, ce dernier jeudi, le tribunal de Annaba en gelant ce renouvellement à la demande des membres de la section syndicale de cette entreprise élus démocratiquement il y a plus d'un an et demi. Devant la persistance de ceux qui ont voulu installer des personnes qui leur sont inféodées et qui ne représentent qu'une infime partie des travailleurs de l'ADE Annaba, la section syndicale a réagi par l'introduction auprès de la justice d'une plainte contre cette violation des règlements régissant la centrale syndicale. «Nous avons été dans l'obligation en tant que représentants légaux des travailleurs de faire appel à la justice contre ce coup de force d'une Union de wilaya qui veut nous imposer des personnes à sa solde. Et la justice a statué en référé au vu des arguments présentés par les deux parties. Elle a décidé de l'annulation du vote organisé par l'Union de wilaya qui a été avisée de cette décision par huissier de justice. Ce vote que nous avons dénoncé est donc suspendu», a affirmé le secrétaire général de la section syndicale de l'ADE, Rachid Saïdani, pour qui le nouveau patron de la centrale syndicale ne saurait permettre cette tentative illégale d'usurpation d'un conseil syndical d'une entreprise élu démocratiquement. La même source estime qu'à l'Union de wilaya UGTA de Annaba dont la composante a été installée du temps de l'ex-patron inamovible de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi- Saïd, on est toujours dans le même esprit de changement intempestif de tout ce qui ne plaît pas aux puissants de cette époque. «Celle-ci est bel et bien finie. Le mouvement populaire du 22 février, l'incarcération des fossoyeurs de la démocratie, des oligarques et de leurs sbires et les changements opérés au sommet de l'Etat ont changé la donne», tient à rappeler avec force le SG du conseil syndical de l'ADE Annaba. A. Bouacha