Aujourd'hui, jeudi, est prévu le scrutin pour le renouvellement des représentants syndicaux de l'entreprise Sider El-Hadjar. 310 candidats sont en lice pour les 107 postes représentant les 15 sections syndicales que forme le premier complexe sidérurgique du pays. Les salariés se sont massivement (plus de 3 000) prononcés durant la première quinzaine du mois de septembre écoulé contre le syndicat non élu du secrétaire général Noureddine Amouri, l'homme de main du sulfureux député de Annaba Baha Eddine Tliba. La marche et le sit-in de protestation ont eu lieu dans l'enceinte du complexe sidérurgique El-Hadjar. «Tliba dehors» ; «levée de l'immunité parlementaire» ; «Complexe El-Hadjar ligne rouge» ; «Non à l'injustice» et de nombreuses autres banderoles et affiches ont caractérisé le mouvement. Outre le poste de SG non élu, Amouri a cumulé aussi celui de président du comité de participation (CP), disposant d'une véritable mine d'or à travers les finances des cotisations et de l'apport financier de la direction générale. La dissolution de ce syndicat illégal a été prononcée en présence du SG de la FNTMMEE et de celui de l'union de wilaya UGTA de Annaba. Les préparatifs pour cette joute électorale se sont déroulés comme prévu par les organisateurs, en dépit des manœuvres de perturbation de certains éléments conduits par l'ancien secrétaire général non élu. Accompagné d'une quinzaine d'anciens syndicalistes chassés par le grand mouvement des salariés du mois de septembre écoulé, ce dernier, en désespoir de cause, avait cadenassé, ce dernier lundi, le portail de l'union de wilaya UGTA dans une tentative de perturbation des élections. Mal lui en prit, le lendemain mardi, un fort mouvement de travailleurs de plusieurs centaines s'est déplacé au siège de l'union de wilaya pour briser les cadenas et libérer l'entrée aux employés de cette structure syndicale. Contacté, le secrétaire général de l'union de wilaya, Kamel Fritah, nous fera savoir que les personnes à l'origine du blocage du local avaient pris la tangente à la vue des sidérurgistes. «Nous avons déposé plainte contre ce fait puni par la loi», a-t-il indiqué avant de se dire serein pour le déroulement des élections qui permettront au complexe d'avoir de véritables représentants élus démocratiquement. A. Bouacha