Dans une lettre adressée au wali de Mostaganem et au journal Réflexion, le secrétaire général de la section syndicale de l'ADE, M. Lakehal.Lakehal, lance un préavis de grève illimitée à partir du 8 avril prochain. Dans cette lettre , le représentant des travailleurs, dénonce les agissements et les dépassements du directeur de cet organisme, qui a exclu tout dialogue avec les nouveaux représentants des travailleurs élus et plus grave encore , il met à la porte tout syndicaliste qui ne marche pas sous son ombre .Ainsi devant le silence ou la complicité de ses supérieurs, il transforme l'ADE en un royaume. Selon M. Lakehal, Lakehal, depuis leur installation la situation a tendance à s'envenimer du fait que le responsable de cette entreprise ne veut pas reconnaître leur légitimité en les marginalisant depuis leur installation les faisant remplacer par d'autres représentants choisis parmi les travailleurs enfreignant ainsi les statuts qui régissent l'UGTA. Le secrétaire général dans cette lettre met en relief la main mise du directeur sur le fonctionnement de l'entreprise en isolant les représentants des travailleurs et en constituant son propre syndicat, sans que l'union de wilaya UGTA ne soit conviée pour superviser une telle mascarade, mis à part la présence d'un huissier de justice qui a été convoqué et qui a fait figure de présence et ce, avec les soins du directeur. Dénonçant ainsi les décisions et sanctions jugées arbitraires, incitant à la division des travailleurs. Abus d'autorité et arbitraire M. Lakehal Secrétaire général : « Après notre installation en date du 29 septembre 2011 en tant que représentant des travailleurs de l'entreprise ADE élus en toute transparence chapeauté par l'union générale des travailleurs UGTA de Mostaganem, le bureau syndical a été constitué de 9 membres sur les 22 membres du conseil syndical. Suite à notre installation nous dira-t-il, nous avons été surpris de voir que la direction y était opposée, se permettant de passer outre les statuts de l'UGTA en désignant des représentants et ce en présence d'un huissier de justice appelé par le directeur de l'ADE en date du 2 octobre 2011 voir procès verbal n° 1148, ce qui est une procédure contraire au statut des travailleurs et aux décisions de l'union générale des travailleurs de la wilaya, qui est la seule habilité à appliquer le règlement intérieur. Après avoir référé à l'union générale des travailleurs et la centrale syndicale d'Alger, pour lui rendre compte de la situation afin de mettre un terme aux agissements de la direction et mettre les points sur les I, le directeur a profité de l'occasion et a fait appel à un syndicaliste en retraite et suspendu par l'union de wilaya, voire radié de la liste des représentants syndicaux et qui a présenté un faux procès verbal signé par ce dernier. Ce responsable ne s'est pas contenté seulement de nous écarter, il a aussi fait pression sur le secrétaire général et les membres de la section syndicale, en les menaçant tout en semant la discorde et en gelant nos salaires, et sans l'intervention du secrétaire général de l'union de wilaya auprès de la direction générale d'Alger, à savoir M. le directeur général en personne et le secrétaire général de l'UGTA de l'entreprise qui ont ordonné à ce que les salaires arriérés des mois de novembre et de décembre nous soient versés. Dans ses recommandations, le directeur général a reconnu le droit syndical et notre légitimité et instruit l'administration à ne pas s'immiscer dans les affaires syndicales. Le directeur de l'ADE persiste et signe, et ne reconnait aucune autre autorité que la sienne « Cependant nous dira M. Lakehal, malgré les instructions de sa tutelle, le directeur de l'entreprise ADE a rejeté catégoriquement les directives de cette dernière. Après toutes les tentatives pour lui faire entendre raison, concernant notre légitimité représentative et notre réintégration, le directeur a rejeté en bloc toutes les décisions émanant que ce soit de la tutelle ou des instances syndicales, n'en faisant qu'à sa tête. Et d'ajouter, que suite à la situation vécue au sein de l'entreprise et les difficultés rencontrées, nous avons décidé de protester après décision du conseil syndical. Suite à laquelle , le directeur a déposé plainte à notre encontre auprès de la justice et nous a accusé de fomenter des troubles allant jusqu'à dire que nous n'étions pas des représentants des travailleurs et ne veut pas nous reconnaître, en tant que tels et ce, malgré un jugement du tribunal du 25 mars 2012 qui a statué en notre faveur à savoir que nous sommes les seuls représentants légitimes. Après que la cour ait statué, nous avons rencontré le directeur de l'hydraulique à qui nous avons présenté nos doléances et nos préoccupations, qui ont été pris en compte. Cette première entrevue sera suivie par une autre rencontre avec le secrétaire général de l'union de wilaya et avons été reconnus selon les statuts syndicaux, mais le directeur de l'ADE persiste et signe, et ne reconnait aucune autre autorité que la sienne défiant même sa tutelle. Au vu de la hogra, de l'abus d'autorité, les menaces contre les syndicalistes et leur privation de leurS droits au travail le directeur a gelé encore une fois leurs salaires et ce, depuis le 18 mars 2012. Allant au delà de ses prérogatives, le directeur s'est permis de nous faire comparaitre devant le conseil de discipline représenté par les syndicalistes qui ont été investit par lui à savoir illégitimes. Après toutes les mesures prises illégalement par le directeur, il a été décidé d'entamer une grève illimitée et ce, à partir du 8 avril 2012 jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée. Dans ce contexte, nous demandons à ce qu'une commission d'enquête soit constituée pour situer la responsabilité des uns et des autres et mettre fin à cette situation et cette main mise du directeur sur l'ADE ».