Les responsables des partis membres du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) se sont réunis, hier mercredi, au siège du FFS, avec pour ordre du jour de finaliser le projet de plate-forme des Assises nationales qui se tiendront ce samedi 25 janvier à la salle Ali-Maâchi de la Safex d'Alger. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Les préparatifs de la conférence du Pacte de l'alternative démocratique avancent comme souhaité par les organisateurs. Les invitations aux partis, associations, organisations, personnalités publiques et anciens détenus du mouvement populaire sont envoyées ,et les échos quant à la participation sont plutôt favorables. Mais un seul problème reste à régler : l'administration risque de ne pas autoriser la rencontre et les membres du PAD n'ignorent pas cette éventualité. « Nous avons eu l'accord de la Safex, mais on doit attendre la réponse de la Wilaya d'Alger qui doit intervenir d'ici jeudi soir (aujourd'hui, ndlr) », affirme Hakim Belahcel, premier secrétaire du FFS, dans une déclaration au Soir d'Algérie. Notre interlocuteur n'écarte pas l'éventualité du refus administratif, soulignant que la direction de la Safex commence à tergiverser après avoir donné son accord préalable. Quelle alternative en cas de refus de l'administration ? Hakim Belahcel précise que dans ce cas, « les Assises nationales pour l'alternative démocratique et pour la souveraineté populaire », intitulé donné à la rencontre, se tiendront au siège du RCD à El-Biar. Tous les partis, personnalités et entités appartenant au camp démocratique seront invités à ce rendez-vous. « Le but est de fusionner les efforts de tous ceux qui militent sur le terrain, afin de créer un nouveau front et aller vers la conférence nationale », explique M. Belahcel. Selon Nabil Aït Ahmed, chargé de la gestion du volet invitations, plusieurs organisations, syndicats autonomes et personnalités, dont des activistes du mouvement citoyen, ont confirmé leur participation. Il cite parmi les invités Mostefa Bouchachi, Nacer Djabi, Mokrane Aït Larbi, Djamel Zenati, Ali Yahia Abdenour qui adressera une intervention, des détenus de RAJ… « Il va y avoir environ 300 participants », a-t-il précisé. Plusieurs organisations faisant partie des dynamiques de la société civile pour une transition pacifique ont également annoncé leur participation. C'est le cas de la Laddh, aile Zehouane, qui explique, par la voix de son vice-président, Saïd Salhi, que « les assises du PAD, toujours en phase avec le Hirak, s'inscrivent dans l'effort d'organisation, de mise en synergie des forces qui ont adhéré au Hirak ». Certains partis politiques ont également annoncé leur participation. On cite le PLD qui était membre du PAD, avant de se retirer sous prétexte que le PAD allait s'ouvrir aux islamistes. Son porte-parole, Moulay Chentouf, a enregistré « avec satisfaction que le PAD ne s'est pas élargi à des représentants de l'islamisme politique », annonçant sa participation aux assises tout en s'engageant « à reprendre notre place au sein du PAD, pour combattre aux côtés des démocrates le système et l'islamisme politique, lors de la conférence nationale à venir et exiger la mise en chantier d'une transition démocratique ». K. A.