A peine des élections législatives et locales anticipées avant la fin de l'année en cours évoquées par le président de la République mercredi dernier, que deux partis y pensent d'ores et déjà. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Lors de sa rencontre, mercredi dernier avec des responsables de médias nationaux, Abdelmadjid Tebboune a parlé de plus que probables élections législatives et locales à tenir avant la fin de l'année en cours. Une double élection anticipée qui devra constituer l'apothéose pour son projet de révision profonde de la Constitution et du dispositif législatif qui en découle, dont notamment la loi portant code électoral et celle régissant les partis de même que les codes de la commune et de la wilaya. Une perspective donc, celle de la tenue d'élections législatives et locales anticipées à la fin de l'année en cours, qui fait courir d'ores et déjà bien de partis qui, à l'image du RND et du MSP, y pensent dès maintenant. Le premier, cible privilégiée du mouvement populaire en cours dans le pays qui ne cesse de réclamer sa remise au placard aux côtés de ses compères de l'ex-allégeance, s'est même lancé dans un projet de mutation qui pourra aller jusqu'au changement même de sa dénomination. Promettant une véritable révolution dans la philosophie et le fonctionnement du parti, le secrétaire général intérimaire du RND s'engage même à «éloigner le parti du pouvoir et de le rapprocher davantage du peuple». Tout, en tout cas, sera décidé lors du congrès extraordinaire prévu les 19 et 20 du mois de mars prochain, affirmait, avant-hier vendredi, Azzedine Mihoubi qui soutenait prendre acte de la possibilité de la tenue d'élections nationales et locales avant la fin de l'année en cours, invitant les cadres du parti à s'y préparer. La même disponibilité est enregistrée chez le MSP qui opère, au lendemain de l'élection présidentielle du 12 décembre écoulé, un divorce en douceur d'avec le mouvement populaire, pour enfourcher la feuille de route du pouvoir. S'exprimant, avant-hier vendredi lors d'une session ordinaire de son conseil consultatif national, le président du mouvement a affirmé que le MSP «sera un partie prenante dans le dialogue collectif consacré au processus de réformes nationales auxquelles a appelé le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune, en vue de l'édification d'une Algérie nouvelle ,conformément au référentiel du communiqué du 1er Novembre servant l'intérêt de tous, notamment les générations futures ». Abderrazzak Makri a poursuivi en signifiant sa disponibilité à contribuer, aux côtés des parties concernées, à « l'enrichissement de la Constitution à travers la formulation de propositions relatives essentiellement à la nature du régime politique et la majorité parlementaire, la régularité et la transparence des élections, et la lutte contre la corruption, outre le rôle de la société civile, la création d'associations, l'indépendance de la justice, la liberté d'expression et l'ancrage des principes de citoyenneté et d'une véritable démocratie ».Invitant les cadres du mouvement à se préparer aux prochaines échéances électorales, le président du MSP a estimé que seules des élections libres et transparentes sont à même d'élaborer la nouvelle carte politique nationale». M. K.