Makri sera-t-il maintenu à la tête du parti après ce congrès? C'est sans aucun doute Abdelmadjid Menasra qui prendra les commandes du parti. Après le divorce, c'est la réconciliation. Le projet d'alliance entre le MSP et le Front du changement n'est pas abandonné. Les deux parties s'apprêtent à officialiser leur union sur le plan réglementaire. «Un congrès extraordinaire sera tenu probablement le 22 juillet prochain à Alger pour entériner officiellement cette alliance», a déclaré le vice- président du MSP, Naâmane Laouer. Contacté par nos soins, ce membre de la direction du MSP précise que ce congrès va permettre au parti de s'adapter à la réglementation. Pour achever les dernières retouches, le mouvement du MSP a réuni son conseil consultatif hier. «La réunion avait pour objet d'examiner le nouveau règlement du parti et de fixer la date du maintien de ce congrès extraordinaire», poursuit-il. Avec le congrès extraordinaire, le MSP ouvre une nouvelle page de son histoire politique. Le congrès qui s'étalera sur une journée sera consacré à l'adoption des textes réglementaires régissant le parti dans sa nouvelle composante avec la famille du Front du changement plus. Annoncée en grande pompe en début de l'année en cours, cette alliance a fait du chemin sur le terrain. Makri sera-t-il maintenu à la tête du parti après ce congrès? Notre interlocuteur n'exclut pas son éventuel départ. «Il y aura probablement un changement dans la direction», a-t-il confié tout en affirmant qu'il s'agit d'une période de transition. Le congrès apportera donc un changement à la tête du MSP. Pour réussir cette fusion, le président Abderrazak Makri est prêt à sacrifier son poste pour faire preuve de volonté envers son allié. C'est sans aucun doute Abdelmadjid Menasra qui prendra les commandes du parti. Naâmane Laouer explique que c'est une période de transition en attendant le congrès ordinaire qui se tiendra en mai 2018. La nouvelle équipe aura donc à présider, durant une petite période, avant le congrès ordinaire. Selon notre interlocuteur, le principe de l'alternance sera respecté au sein du MSP pour assurer l'équité entre les cadres du parti. Il faut reconnaître que ce projet a failli tomber à l'eau. Devant les sensibilités des uns et des autres, il n'était pas facile pour les deux parties de parvenir à ce stade. «Il fallait faire beaucoup de concession pour convaincre l'autre partie car on ne peut pas inviter les gens à s'intégrer sans pour autant les associer à la gestion des affaires du parti», avoue Naâmane Laouer. surtout après les résultats des législatives de mai dernier. Le représentant de l'Alliance du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et du Front du changement (FC), Abderrazak Makri, a exprimé son «mécontentement» des résultats obtenus par l'alliance aux législatives du 4 mai. Lors d'une conférence de presse animée au siège du parti, Makri a estimé que les résultats obtenus par l'alliance «ne reflètent pas la réalité» même si celle-ci vient en troisième position avec 33 sièges après le Front de Libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND). Malgré les recours déposés au sein du Conseil constitutionnel, le MSP n'a obtenu qu'un seul siège en passant à 34 députés. Pour les prochaines élections locales, le MSP veut saisir cette occasion pour se venger et améliorer son score. Juste après le congrès extraordinaire, la nouvelle direction va se pencher sur les préparatifs des locales, prévues en novembre prochain.