Le procès de Kamel Chikhi et de six autres accusés, inculpés dans l'affaire de l'immobilier , a été fixé au 5 février prochain, a-t-on appris auprès d'avocats constitués dans la défense des prévenus. Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Le jugement des prévenus se déroulera non pas dans un des tribunaux de la capitale, mais au niveau du Pôle pénal d'Alger, une instance connue pour traiter les dossiers lourds, ou ce que les robes noires qualifient d'affaires importantes. Celle qui est prévue pour le 5 février prochain en est une. Kamel Chikhi, principal accusé dans le dossier des 701 kg de cocaïne, saisis au port d'Oran, est également accusé d'avoir bénéficié d'avantages lui ayant permis de développer des activités florissantes dans l'immobilier. Six autres accusés sont concernés par ce procès. Khaled Tebboune, fils du Président, Benzahra, chauffeur de l'ancien patron de la DGSN, l'ex-procureur de Boudouaou, l'ancien maire de Ben-Aknoun ainsi que le fils de l'ancien wali de Relizane. Les mis en cause seront jugés pour avoir facilité le développement des activités du principal accusé. Le chauffeur de Abdelghani Hamel avait, on s'en souvient, été confronté à Kamel Chikhi qui avait tenté de minimiser les faits qui lui étaient reprochés. Benzahra est poursuivi pour avoir facilité à Kamel El-Bouchi ses déplacements à l'aéroport d'Alger pour ses voyages à l'étranger. Dans leur majorité, les prévenus sont, eux, poursuivis pour avoir utilisé leur position en vue de faciliter l'obtention d'assiettes de foncier et de permis de construire. L'affaire traîne depuis un très long moment, depuis juin 2018 précisément, et a fait l'objet d'une bataille juridique acharnée entre le magistrat en charge du dossier et le ministère public, représenté en la personne du procureur de la République. Le premier avait décidé de qualifier les faits retenus contre les prévenus de délit, alors que le second voulait classifier ces faits dans les affaires criminelles. Le différend a été porté une première fois devant la chambre d'accusation qui a, cependant, tranché en faveur du magistrat. Face à la persistance du procureur, le dossier a été porté ensuite devant la plus haute instance devant être saisie en dernier recours. La Cour suprême a été saisie en septembre dernier en effet. Il y a une semaine, cette dernière a fait connaître son verdict. Le procureur de la République a été débouté et les faits requalifiés. A. C.