Poursuivi en compagnie de treize mis en cause, dont une femme, dans une affaire liée aux documents, aux livrets fonciers et aux actes de propriété relatifs à sa société de promotion immobilière, Kamel Chikhi, dit El-Bouchi, a été condamné par le tribunal de Sidi M'hamed à 10 ans de prison ferme et à deux amendes, l'une d'un million de dinars et l'autre de 10 millions de dinars pour les dommages causés au Trésor public. Le même tribunal a également prononcé 12 autres condamnations allant de 4 à 8 ans de prison ferme à l'encontre du reste des prévenus cités dans l'affaire des conservateurs fonciers, dont le procès avait repris mercredi après trois reports successifs. Ces 12 mis en cause ont également été condamnés à des amendes allant de 5 000 à 50 000 DA pour avoir porté atteinte au Trésor public. Le treizième prévenu, quant à lui, a été relaxé à l'issue du procès qui s'est achevé jeudi dernier. Il faut rappeler que le prévenu, Kamel Chikhi, en détention provisoire depuis juin 2018, est poursuivi dans 4 affaires, dont celle de trafic de cocaïne (saisie de 701 kg de cocaïne au port d'Oran). Les enquêtes préliminaires instruites dans l'affaire de saisie de cocaïne avaient révélé l'implication de plusieurs personnes dans des faits liés à la corruption et aux pots-de-vin versés en contrepartie de facilitations au profit du principal accusé, mais dans le cadre d'une autre activité (promotion immobilière). Du reste, Kamel Chikhi n'a pas nié avoir remis de l'argent à ses coaccusés et avoir installé des caméras dans son bureau pour filmer sciemment la remise des pots-de-vin. El-Bouchi ira jusqu'à justifier devant le procureur de la République ces sommes d'argent, arguant que ce n'était pas des pots-de-vin, mais des aides financières et des prêts.