En Alg�rie, la volont� de revoir la consommation nationale en gaz et �lectricit� en introduisant des �nergies alternatives, notamment l��nergie solaire, reste au stade de projet. Malgr� une volont� politique manifeste, ce march� n�arrive toujours pas � d�coller. Pourtant, des producteurs affirment qu�ils poss�dent les comp�tences requises pour accompagner tous les projets li�s � cette nouvelle source �nerg�tique. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Visiblement, le gouvernement ne compte pas profiter des potentialit�s solaires du pays. En t�moigne, selon les sp�cialistes, l�absence de moyens d�bloqu�s pour aider cette industrie r�cente � �merger. Continuer � fonctionner selon une politique �nerg�tique bas�e � 100 % sur les hydrocarbures ne d�rangerait donc pas. Les pouvoirs publics semblent, en effet, tourner le dos aux investisseurs producteurs dans le domaine de l��nergie solaire. Pour preuve, les investisseurs d�sireux d�investir dans cette technologie se heurtent � des blocages. C�est ainsi le cas de l�entreprise Remelec, implant�e dans la zone industrielle de Rouiba, � Alger. Cette entreprise, confie son P-dg Aberkane Cherif, poss�de des potentialit�s �normes qui lui permettent une production � base d��nergie solaire. Pourtant, les produits de Remelec cherchent toujours preneur. Son dernier n�, l��clairage solaire. �Fiable � 100 %�, affirme-t-il, ce produit n�est pourtant pas sollicit� par les pouvoirs publics. Et ce bien que, souligne-t-il, ces �clairages donnent les m�mes r�sultats que ceux fonctionnant � l��lectricit�, mais avec moins d��nergie �. Et tout est pourtant pr�vu pour qu�aucune p�nurie ne puisse avoir lieu, assure-t-on, puisque ces produits, pr�cise- t-on, peuvent fonctionner m�me en l�absence de soleil durant 4 � 5 jours. Pourquoi donc, malgr� une volont� politique de r�duire la consommation de gaz et d��lectricit� en se tournant vers les �nergies alternatives, rien n�est fait pour atteindre cet objectif ? Selon ce P-dg, �l�Alg�rie encourage les investisseurs �trangers, au d�triment des nationaux�. Et d�assurer : �Que l�on nous confie une partie seulement de l�autoroute Est-Ouest, et vous verrez que nous l�alimenterons non seulement en �clairage solaire, mais �galement en stations-services mobiles fonctionnant � l��nergie solaire.� Ainsi, selon ce responsable, �le march� du solaire est non seulement victime d�une concurrence d�loyale, mais il ne b�n�ficie �galement pas d�aide de l�Etat pour le propulser�. �Les gisements de l�Alg�rie seront �puis�s un jour. Et � ce moment-l�, cette nouvelle technologie s�imposera d�elle-m�me �, tient � souligner le P-dg de Remelec. �Le gouvernement doit prendre des mesures concr�tes pour soutenir le march� des �nergies solaires, plus facile et moins on�reux puisque les co�ts seront amortis � long terme�, assure-t-il. L�autre point positif de cette �nergie, c�est que tout le monde peut en produire. Et l�on explique que lorsque cette �nergie n�est pas utilis�e, elle est automatiquement inject�e dans le r�seau de Sonelgaz. Le blocage cependant, c�est qu��il n�existe aucun cadre juridique favorable en ce sens, comme c�est le cas dans les pays europ�ens�, regrette- t-on. Selon des sp�cialistes, l'Alg�rie est l�un des pays poss�dant le plus fort taux d'ensoleillement, avec 3 000 heures par an, ce qui pourrait en faire le principal producteur d'�nergie solaire du bassin m�diterran�en si ce cr�neau venait � y �tre d�velopp�.