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PSG, le club des salaires stratosphériques
FRANCE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 02 - 2020

De Paris, Omar Haddadou
Délirant ! Quand, par appétence «culturelle», je considère la procession des chiffres qui se donnent l'accolade pour mettre au jour le montant surréaliste des salaires des contractuels de ce club emblématique, plein aux as, de la capitale française, propriété du fonds Qatar Sports Investment (QSI), un haut-le-cœur démesuré me saisit de but en blanc !
Décidément, certaines extravagances ne jurent que par leur inconvenance. Pourquoi cet étalage sur la place publique qui fait fi des principes de l'éthique ? La crise sociale et ses tensions exacerbées ne semblent pas offusquer les «bonnes» consciences du Comité des sages du football français de voir s'inscrire dans la tradition la publication, en ce début d'année 2020, des émoluments invraisemblables des joueurs du Paris Saint-Germain, au moment où les temps s'annoncent notablement et cruellement durs pour les foyers modestes et les personnes diplômées en proie à la précarité. Taux de chômage constamment en hausse (8,5%), une rue indignée et des inégalités violentes conditionnées par l'appartenance départementale. Et voilà qu'on jette, indécemment, à la face du pauvre citoyen, sommé par l'inclémence d'un quotidien dévorant de passer au cran inférieur de sa ceinture, une information attrape-nigaud sur les traitements des stars du Paris Saint-Germain, grassement arrosés par l'empire financier de l'homme d'affaires et dirigeant qatari Nasser Ghanim al-Khelaïfi. A laquelle s'ajoutent les mannes renversantes du sponsoring. Franchement, est-ce le moment de provoquer une telle gibbosité médiatique ? Et puis, quelle lecture faire si ce n'est la provoc-marketing de révéler le palmarès des joueurs les mieux rémunérés, devenus une valeur marchande électrolysée par les flux financiers ? Huit salaires sont, mesdames et messieurs, au-dessus du million ! Attachez vos ceintures, votre présence d'esprit va traverser une zone de turbulences ! En se délectant de ses parties de jeu (foot) en Ligue 1, sur une pelouse aussi douce que la ouate d'un bébé, Neymar touche 3.06 millions d'euros bruts mensuels, devant Kylian Mbappé 1.34 million, Thiago Silva 1.5 million, Edison Cavani 1 345 million. Notez-bien que ces pactoles de l'indécence sont versés chaque mois ! Je me mets dans la peau du mec inscrit au Pôle emploi depuis six mois et qui, par inadvertance, parcourt la rubrique sportive rapportant ces excès ébouriffants du XXIème siècle. Siècle augurant de l'extinction de l'esprit sportif et l'avènement des bulles financières et de l'apparat à faire saliver les mômes des cités déshéritées. Le football, cette activité à vocation ludique et fédératrice, baigne désormais dans un océan de capitaux colossalement agissant sur la mémoire collective de la jeune génération. Aujourd'hui, la tendance obéit à un seul axiome : choquer par la démesure numéraire et le luxe, en sortant du champ conventionnel. Le ballon rond n'échappera pas à cette fureur spéculative où les fortunes sont inscrites dans un esprit émulatif sans vergogne. Le gain, biberonné au concentré de l'ostentation, a toujours eu raison de la retenue. C'est le nouveau carburant de toute une chaîne. Sans la divulgation éhontée de ces salaires mirobolants, le processus commercial et les profits iraient à vau l'eau. L'impact médiatique du prix de la montre personnalisée «Richard Mille» de Neymar payée rubis sur l'ongle 37 000 euros est de loin le plus pertinent aux yeux des ados que l'info sur la fonte des glaciers. Un mercato est scruté à la loupe, pendant que le coronavirus et le Brexit sont survolés comme une éphéméride surannée. Pour ma part, je retiendrai que disparités riment bien avec célébrités.
O. H.


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