Une foule imposante a tenu, hier matin, pendant près de deux heures, un sit-in devant le siège de la Wilaya, pour exprimer son soutien au président d'APC, Merzougui Hocine, suspendu de ses fonctions par le wali de Béjaïa au début de ce mois de février. La foule de manifestants, composée d'élus principalement du FFS, des animateurs de la société civile locale, des militants des droits de l'Homme et des membres du bureau du PAD de Béjaïa et du mouvement associatif de la ville de Béjaïa, ont déployé des banderoles sur lesquelles étaient inscrits entre autres : « Halte à l'abus de pouvoir exercé par le wali sur les élus », « Non aux entraves bureaucratiques de l'administration ». Lors d'une brève intervention, le maire suspendu s'est insurgé contre ce qu'il a qualifié « de traitement sélectif à l'encontre des élus. « De nombreux élus sont poursuivis par la justice sans qu'ils soient inquiétés ni suspendus par l'administration », a indiqué l'ancien P/APC de Béjaïa estimant que sa « suspension cache une velléité du wali à l'encontre d'un élu du peuple ayant refusé de se soumettre à son diktat », a-t-il déclaré en substance. Présent au regroupement pour soutenir ses élus , tout en rappelant que son parti a appelé au retrait de ses élus des deux Chambres au lendemain déjà de la révolté populaire de février passé, Ali Laskri ,coordinateur de l'instance présidentielle du FFS ,a de son côté estimé que la suspension du P/APC de Béjaïa est « une manœuvre visant à déstabiliser et dévier le mouvement de sa trajectoire ». « Au lieu de s'occuper du développement de la wilaya, le chef de l'exécutif tente une diversion politique à travers ces attaques à l'encontre des élus », affirme le responsable du FFS. Lors du rassemblement, l'on notera au passage l'absence remarquée des parlementaires du plus vieux parti d'opposition algérien mettant ainsi à nu le profond malaise existant au sein du FFS comme le soulignera l'un des élus locaux du parti auquel appartient le maire suspendu. Par ailleurs, dans une déclaration distribuée à la presse en marge du rassemblement , le bureau du PAD de Béjaïa estime que les « mesures excessives » de l'administration vis-à-vis de l'autorité politique de la commune de Béjaïa sont « d'une extrême gravité relevant de la remise en cause du processus révolutionnaire du 22 février 2019 » . Dans son document , le PAD de Béjaïa a appelé à la défense des acquis arrachés dans cette révolution du 22 février, en l'occurrence « le respect de la souveraineté populaire, la révocation des élus par le peuple, la primauté de l'élu sur l'administration et l'arrêt de toute forme de répression à l'encontre de la représentation populaire », lit-on dans la déclaration. Il convient de rappeler que l'administration de wilaya a motivé la suspension du P/APC de Béjaïa par une décision de justice prononcée à son encontre et l'un de ses adjoints, par le juge d'instruction près le tribunal de Kherrata, ordonnant leur placement sous contrôle judiciaire lors d'une audition tenue le 5 janvier passé. Le maire et son adjoint sont poursuivis, selon la décision de justice, pour « mauvaise gestion des affaires publiques » et « dilapidation de deniers publics ». Saisie de 310 kg de tabac à priser par la Gendarmerie nationale Les éléments de la brigade de Gendarmerie nationale de Kherrata ont procédé à la saisie de pas moins de 310 kg de tabac à priser la semaine écoulée, selon un communiqué de la cellule de communication du groupement de la gendarmerie de la wilaya. L'affaire remonte à la semaine passée lorsque, lors d'un barrage dressé sur l'axe routier n°9 reliant la wilaya de Béjaïa à Sétif, les gendarmes, après une fouille minutieuse d'une Renault Express, conduite par un jeune homme de 26 ans, découvrent une importante quantité de tabac dissimulée dans le coffre. Présenté devant le parquet de Kherrata , le mis en cause a été placé sous mandat de dépôt et la marchandise saisie. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire. A. Kersani