Plusieurs actions sont programmées par les maires. Les maires FFS de la wilaya de Tizi Ouzou accentuent la pression. Réunis, vendredi dernier, à la suite de l'action initiée à Azeffoun, en commission de suivi, les présidents d'APC FFS de la wilaya de Tizi Ouzou, ont décidé de ne plus répondre aux convocations de la police. Cette décision est expliquée par le fait que «le P-APC est le premier magistrat de la commune et est, également, officier de police judiciaire». A noter que les présidents d'APC, principalement ceux d'obédience FFS, dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, ont eu maille à partir avec les walis de ces deux wilayas, pour avoir officiellement refusé de s'impliquer dans le processus électoral, lors du dernier scrutin des législatives. Les maires de la wilaya de Tizi Ouzou ont enregistré plusieurs actions en justice à leur encontre et ont vu le maire d'Azeffoun suspendu. A Azeffoun, justement, le wali a «désigné» un «remplaçant» en la personne d'un membre de la majorité FFS, ce qui, évidemment, a été refusé. A signaler également que les P-APC inquiétés par la justice, eu égard à leurs positions lors des dernières législatives, ont enregistré un réel soutien de la population à l'image de M. Mansouri Dahmani. La commission de suivi a ainsi décidé, en guise de protestation, d'organiser un sit-in aujourd'hui, devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou,. Il a été adressé, au chef de l'Etat une lettre ouverte dans laquelle les maires FFS de la wilaya de Tizi Ouzou «dénoncent les agissements du wali de Tizi Ouzou», agissements qualifiés de «sectaires». Les présidents d'APC, après avoir souligné que «contrairement à ses directives recommandant aux élus de recevoir correctement les citoyens et d'être à leur écoute, le wali ne daigne pas recevoir les P-APC (...) de crainte de lui poser les problèmes des citoyens». Les P-APC continuent en trouvant encore plus grave «son comportement politique (celui de wali Ndlr) par rapport aux dernières élections». Les signataires reviennent longuement sur «le harcèlement judiciaire, sans précédent, (qui) vient de s'abattre sur les P-APC de la wilaya, suivi de suspension pour on ne sait quel motif pendant que des élus d'autres obédiences, à l'instar de l'ex-DEC de la commune de Tadmaït (Draâ-Ben-Khadda) poursuivi en justice pour détournements de biens publics et utilisation des biens de l'Etat à des fins personnelles, (...) continue son mandat électif sans être inquiété par le wali». Se faisant plus durs, les présidents d'APC FFS qui vont jusqu'à utiliser les qualificatifs pour le moins peu tendres de «républiquecouscoussière» déclarent «avoir cru que ce concept, vain mot galvaudé par les ennemis de la République, allait être révolu par le premier magistrat du pays, hélas!» «Le wali de Tizi Ouzou n'agissant certainement que sur instruction de sa hiérarchie», ils demandent l'intervention du Président de la République «pour mettre fin à ce comportement de deux poids deux mesures qui risque de mener le pays vers la dérive». «A moins que cela ne soit programmé», concluent, avec colère et amertume, les présidents d'APC FFS de Tizi Ouzou.