De nombreux cadres et élus du FFS ont pris la parole devant la foule pour dénoncer"la suspension arbitraire" du P/APC Merzougui et de son adjoint, Youcef Kadri,ancien président du fameux Comité communal culturel de Béjaïa (CCCB). Un rassemblement populaire en soutien au maire FFS de Béjaïa, Hocine Merzougui, suspendu le 2 février dernier, par le wali Ahmed Maâbed, a été organisé, hier, devant le siège de la wilaya, à l'appel de la fédération du FFS de Béjaïa. Outre les élus locaux, les cadres et militants du FFS, une délégation de la direction nationale du même parti, conduite par Ali Laskri, coordinateur de l'instance présidentielle, a tenu à participer à cette action de protestation qui a vu la présence également de plusieurs acteurs de la société civile et de citoyens lambda. "Non aux entraves d'une administration aux ordres", "À bas la dictature !", "Halte à l'arbitraire et à l'abus de pouvoir exercé par le wali sur les élus !", sont autant de slogans portés sur des banderoles accrochées au portail principal de la wilaya de Béjaïa. De nombreux cadres et élus du FFS ont pris la parole devant la foule pour dénoncer "la suspension arbitraire" du P/APC Merzougui et de son adjoint, Youcef Kadri, ancien président du fameux Comité communal culturel de Béjaïa (CCCB). "Cette décision de suspension n'est qu'une manœuvre de plus qui s'inscrit dans une stratégie machiavélique déployée par le régime, afin de déstabiliser cette région frondeuse en tenant la reconstruction du système autoritaire à travers de la mafia locale", a lancé Ali Laskri sous un tonnerre d'applaudissements. Après avoir dénoncé "l'abus de pouvoir du wali de Béjaïa" et fustigé les relais locaux du "pouvoir totalitaire", le premier responsable du présidium du FFS appelle la population de la région à se mobilisier davantage pour "défendre la souveraineté et la volonté populaires" et "déjouer toutes les tentations diaboliques du pouvoir visant à reconstruire el-îssaba". Invité à prendre la parole, le maire déchu a tenu d'abord à rendre hommage à tous ceux qui se sont mobilisés pour soutenir sa cause et défendre "la souveraineté populaire", avant de poursuivre : "Nous ne sommes pas contre l'application stricte de la loi. Loin de là, nous sommes des légalistes. En revanche, nous sommes contre cette politique de deux poids, deux mesures. Car, il y a un traitement sélectif dans l'application de la réglementation en vigueur." L'orateur déplore, à ce titre, qu'"au jour d'aujourd'hui, plusieurs élus sont poursuivis en justice, et quelques-uns sont même condamnés. Mais aucun d'entre eux n'a été suspendu par l'administration. Il n'y a que le maire de Béjaïa et son adjoint qui ont fait l'objet d'une décision de suspension." Sur sa lancée, le P/APC suspendu s'interroge : "Pourquoi un tel acharnement contre nous ?" En guise de réponse à cette interrogation, il enchaînera avec ce questionnement : "C'est parce que Béjaïa est la seule commune chef-lieu de wilaya gérée par le FFS à l'échelle nationale ? C'est parce que M. Merzougui n'est pas un ‘béni-oui-oui', en plus, il a arrêté l'hémorragie et fermé toutes les vannes à ceux qui avaient l'habitude de profiter des biens de notre collectivité dans le passé ?" M. Merzougui informera, en outre, sur les pressions qu'il subit de la part de l'administration de la wilaya qui est allée, selon lui, jusqu'à lui refuser, à deux reprises, un congé durant l'été dernier.