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«Un dispositif sera mis en place sous l'autorité du ministère de la Justice» Ammar Belhimer à propos de la récupération des capitaux détournés vers l'étranger :
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Ammar Belhimer a abordé, hier, plusieurs questions relatives à la mise en œuvre du plan d'action du gouvernement venu faire sortir le pays de ce «champ de mines et de ruines» en évoquant les objectifs fixés pour réussir un renouveau économique et social et en reconnaissant également la difficulté de récupérer les capitaux détournés vers l'étranger. Le plan d'action du gouvernement a été adopté, l'objectif est de construire la nouvelle Algérie. Pour le porte-parole du gouvernement, le changement et la rupture doivent s'effectuer impérativement mais tout d'abord «c'est la rupture avec un état de fait qu'il faut évaluer préalablement », a t-il estimé à l'occasion de son passage à l'émission phare de l'information de la Radio Chaîne 3, car «l'Etat algérien était dans un état de délabrement total et heureusement que le Hirak béni a pris conscience de l'état d'effondrement avancé des institutions de la République». Poursuivant son analyse après avoir établi un constat de la situation, M. Belhimer a ajouté que la crise est due à un « modèle de représentation déjà précaire» qui a caractérisé l'Etat et «précaire, parce qu'il remonte à la Constitution de 1989, secouée par plusieurs crises et parce que, plus récemment encore, ce modèle [de représentation politique] est aggravé par un double facteur : une allégeance de type féodal… et l'intrusion de l'argent sale sur la scène politique». A une question relative à la récupération des capitaux détournés vers l'étranger qui constitue une promesse faite par le Président Abdelmajid Tebboune, le porte-parole du gouvernement reconnaît la difficulté de l'opération en disant qu'il sera «difficile de récupérer l'essentiel de cet argent» avant d'expliquer : «Nos oligarques investissent leur argent surtout en France» où la loi «hypocrite» évoque la possibilité de récupérer les capitaux détournés, non pas pour les restituer aux pays d'origine, mais pour les verser dans le Trésor public français ou dans un fonds destiné à financer éventuellement l'agence de coopération et d'aide au développement.» Malgré cela, le gouvernement d'Abdelaziz Djerad compte mettre en place un dispositif qui sera placé sous l'autorité du ministère de la Justice pour procéder au rapatriement de l'argent des Algériens. Pour ce qui est du nouveau plan d'action, le gouvernement se veut rassurant quant au renforcement du «lien entre une mobilisation sociale et populaire permanente avec la représentation politique». Belhimer a insisté, hier, sur la question en soulignant avec force la priorité de la résolution de la question politique. Il est question, pour le porte-parole du gouvernement, de réhabiliter le mode de gouvernance. Pour le ministre de la Communication, «la crise en Algérie est d'essence politique avant d'être économique et financière» et d'ajouter le préalable : «Si vous ne changez pas de mode de gouvernance, il ne sert à rien d'emprunter ou d'injecter de l'argent.» Enumérant les démarches à suivre par l'actuel gouvernement, le porte-parole insistera pour dire que la priorité a été accordée à «réhabiliter les institutions de l'Etat, fortement menacées par 20 ans de gabegie», mettant l'accent particulièrement sur la nécessité de renouer avec les bonnes pratiques dont « le système de suffrage universel » et la rupture de « la relation entre l'argent et l'exercice du pouvoir». Le ministre a tenu également à préciser qu'il était impératif de mettre en place « un système de gouvernance représentatif qui associe démocratie participative et démocratie représentative» par le renforcement du «lien entre une mobilisation sociale et populaire avec la représentation politique», c'est dire toute l'importance de l'adhésion de toute la société dans toute sa dimension. Ilhem Tir