Le ministre de l'Education nationale a rencontré, hier, les partenaires sociaux. Les deux parties se sont entendues sur la mise en place prochainement d'un calendrier de rencontres bilatérales avec chaque syndicat. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Mohamed Ouadjaout a reconnu la nécessité de revoir les programmes scolaires et s'est engagé à trouver, avec les syndicats, des solutions aux problèmes socioprofessionnels des travailleurs. De leur côté, les enseignants du primaire, qui ont débrayé hier, menacent de radicaliser leur mouvement, à partir de la semaine prochaine. Le face-à-face entre le ministre de l'Education nationale et quatorze syndicats du secteur a eu lieu mardi soir. Après plus de six mois de boycott, les syndicats autonomes ont franchi, une nouvelle fois, les portes de leur tutelle. Ces derniers ont décidé de donner une chance au nouveau ministre pour voir s'il a réellement la volonté de changer les choses dans un secteur tant décrié. Ils estiment également que ce n'est qu'avec le dialogue qu'ils arriveront à arracher des acquis pour les travailleurs du secteur. Mohamed Ouadjaout a-t-il convaincu de sa bonne foi ? Il est encore tôt pour les syndicats de juger. «Tous les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de l'Education ont affiché une bonne volonté, mais la volonté affichée a souvent buté sur la dure réalité du terrain», estime Meziane Meriane, coordinateur du Snapest. Les syndicats et le ministre ont, certes, évoqué les grands problèmes du secteur, mais les deux parties ne se sont pas étalées sur les détails. «C'était une rencontre protocolaire, nous avons parlé des généralités. Les syndicats ont exposé globalement leurs préoccupations, tandis que le ministre a exposé son point de vue par rapport à la résolution des problèmes du secteur. Il a reconnu l'existence de lacunes dans le système éducatif et qu'il est nécessaire d'y remédier et de réviser les programmes étape par étape, il a également promis d'étudier prochainement avec les syndicats les problèmes socioprofessionnels des travailleurs du secteur», a déclaré Messaoud Boudiba, responsable de la communication du Cnapest. Pour étudier en profondeur les préoccupations de chaque syndicat, le ministre s'est engagé à établir prochainement des rencontres bilatérales avec chaque syndicat. Par ailleurs, les enseignants des écoles primaires sont revenus, hier, à la charge en observant une journée de grève. La Coordination nationale des enseignants du primaire, qui se félicite de la mobilisation des enseignants, a estimé le taux de suivi à plus de 70% au niveau national. Ces enseignants continuent d'exiger une réunion avec le ministre de l'Education et menacent de hausser le ton, à partir de la semaine prochaine, pour faire pression sur la tutelle. S. A.