L'Algérie enregistre un premier cas de coronavirus. Il s'agit d'un ressortissant italien, ingénieur exerçant à Hassi Messaoud. Il est actuellement en isolement. Son parcours depuis son arrivée à Alger, puis son départ vers Ouargla sont en phase d'être retracés. Les passagers qui étaient sur le vol Milan-Alger assuré par Allitalia sont en train d'être identifiés. Pas de suspension des liaisons aériennes entre Alger et l'Italie en perspective. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Classé comme un pays potentiellement exposé aux risques de contamination, l'Algérie enregistre son premier cas de coronavirus. L'Institut Pasteur l'a confirmé mardi soir. Il venait de finaliser des analyses effectuées sur un ressortissant italien, ingénieur, exerçant au niveau d'un champ pétrolier à Hassi Messaoud. Il est arrivé à Alger le 17 février dernier à bord d'un vol assuré par Alitalia en provenance de Milan. Après avoir passé la nuit à Alger, le ressortissant italien, âgé de 61 ans, a pris un vol en direction de Ouargla. Présentant des signes similaires à ceux de la grippe saisonnière et se sentant fatigué, il a tout de suite été suspecté d'être porteur du virus par le médecin qui l'a examiné. S'il est depuis ce jour en isolement, les passagers qui étaient à bord du vol international puis domestique que le ressortissant italien avait empruntés n'ont pas tous été identifiés. Le directeur de la prévention au sein du ministère de la Santé, qui animait hier mercredi une conférence de presse, assure que son département était toujours en attente du manifeste que la compagnie italienne doit lui remettre. Il s'agit de tous les identifier pour s'assurer qu'aucune des personnes s'étant trouvées dans l'entourage du porteur du virus n'avait été contaminée. C'est valable également pour les collègues de l'ingénieur italien et de toutes les personnes se trouvant au niveau de la base de vie de Hassi Messaoud. Le Dr Fourar assure que vu son état de fatigue au moment de son arrivée sur son lieu de travail, l'ingénieur italien n'a pas eu beaucoup de contacts avec ses collègues. Refusant de céder à la panique, le directeur de la prévention indique qu'il n'existe pas encore en Algérie de foyer de contamination ,mais d'un cas isolé pour le moment, ce qui, selon lui, n'appelle pas à la prise de mesures extrêmes. Pas question, dit-il, de suspension des vols en direction et en provenance de l'Italie, mais de renforcement de la surveillance au niveau des aéroports. Les vols en provenance d'Italie feront, à l'avenir, l'objet d'une plus grande surveillance. Il reconnaît que les caméras thermiques placées au niveau des aéroports ne peuvent être efficaces à 100% puisqu'une personne porteuse du virus peut ne pas présenter de symptômes au moment de son arrivée. Les seules mesures de prévention, dit-il, pour l'heure restent celles recommandées par l'OMS, à savoir essentiellement un lavage fréquent des mains. Le port de la bavette à grande échelle n'est pas à l'ordre du jour, assure-t-il, hormis en milieu hospitalier, en raison de la grande exposition du personnel médical. N. I.