C'est à l'occasion d'une rencontre régionale des structures du parti du MSP que Abderrezak Makri a affirmé que tant que le Hirak se poursuit, une transition démocratique réussie est possible. «Lorsque nous avons dit qu'il faut la poursuite du Hirak, cela ne veut pas dire qu'on doit s'entre-déchirer, mais que le Hirak puisse accompagner les réformes profondes et, ainsi, tenir des élections législatives dans de bonnes conditions». L'intervenant a longuement fustigé dans son discours ceux qu'il désigne par le courant laïque extrémiste, qui, dit-il, ne croit pas en la démocratie. «Ils savent que le jeu politique véritable ne les sert pas et qu'en cas d'échéances électorales, ils n'iront pas loin. C'est pour cela qu'ils sont plus proches des sphères d'intérêts et des lobbys.» Pour lui, les acteurs de ce courant n'utilisent pas les méthodes et les outils des partis politiques mais « les moyens de pression et d'extorsion en faisant pression sur le gouvernant pour le faire plier et l'amener aux négociations». Des méthodes de pression qui mèneront, dira Makri, «à la destruction du pays et à la discorde, le peuple ne tolérera pas de savoir que le gouvernant subit la pression des lobbys et se révoltera une autre fois comme il l'a fait en février 2019». Tout en réfutant les tentatives de discréditer le MSP auprès du mouvement du Hirak, il dira : «Vous ne représentez pas la majorité du Hirak, il est populaire et il n'a pas de courant politique précis ni aucune appartenance quelconque, il est algérien et nous y appartenons de la manière qui nous convient à nous.» Amel Bentolba