Trois partis du camp démocrate se joignent aux appels à la suspension temporaire des marches, préconisant d'autres voies pour poursuivre le mouvement de contestation populaire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le RCD, dont le président a été l'un des premiers chefs de partis à réagir, soutient, dans un communiqué, qu'en tant que «partie prenante du mouvement populaire, le parti décide de se conformer aux avis unanimes des scientifiques pour suspendre sa participation à toutes les activités qui peuvent être un vecteur de propagation du Covid-19 jusqu'à l'amélioration de la situation sanitaire constatée par les spécialistes de santé publique de notre pays». Et d'appeler à la recherche «d'autres moyens de lutte pacifiques avec tous les acteurs politiques, syndicaux, associatifs et les activistes engagés dans le combat pour la réappropriation de la souveraineté du peuple algérien». Une position que partage le FFS, un de ses partenaires au sein du PAD (Pacte de l'alternative démocratique). Déclarant «ajouter sa voix à tous ceux qui appellent au sens élevé des responsabilités du mouvement populaire pour poursuivre la révolution sous d'autres formes afin de préserver la santé du peuple algérien, menacée lors des regroupements de masse par la contagion du coronavirus». Le doyen des partis de l'opposition relève que «face à cette situation préoccupante, les autorités du pays doivent s'organiser pour prendre en charge les personnes affectées par ce virus Covid-19, et se préparer à une éventuelle propagation exponentielle de cette grave maladie». Et d'estimer que «seuls le civisme populaire et les mesures de prévention parviendront à barrer la route à l'irréparable. Le pouvoir est dans l'obligation de réunir le maximum de moyens humains et matériels afin d'éviter à notre pays une situation sanitaire inextricable et dramatique». L'autre membre du PAD, le Parti des travailleurs, en l'occurrence, considère que «pour faire face à une telle crise sanitaire, un Etat responsable doit déployer un plan d'urgence cohérent pour préserver la santé de la population en prenant les mesures qui s'imposent». Et d'estimer «inadmissible l'instrumentalisation de la religion par les pouvoirs publics, dans la gestion de cette crise sanitaire pour couvrir leur impuissance et leur incapacité», invitant, comme le RCD et le FFS, les «citoyennes et citoyens à dégager l'attitude à adopter face à cette situation pour la poursuite de la mobilisation pacifique révolutionnaire». M. K.