Trêve de balivernes. Après un temps de silence, l'autorité du football en Algérie met fin aux polémiques. Dimanche, la FAF a annoncé la mise en place d'un groupe de travail que le président de la Fédération en personne pilotera et qui aura pour objectif de plancher sur les difficultés imposées par la crise de coronavirus, en particulier les questions d'ordre juridique, réglementaire, financier et organisationnel. Sur un plan pyramidal, ce comité de veille regroupe 3 membres du bureau fédéral (Abdallah Gueddah, Amar Bahloul et Larbi Oumamar), ainsi que deux représentants de la LFP (le président Abdelkrim Medaouar et son SG, Mourad Boussafeur). C'est, comme dirait l'autre, le bureau politique de cette commission qui supervisera le travail des «techniciens» que sont les juristes qu'emploie la Fédération, un représentant de la DCGF et des assesseurs, le SG et le SG adjoint de la FAF ainsi que le directeur de la communication de l'instance fédérale (voir composante en encadré). Et rien ne dit que cette composante ne sera pas ouverte, si besoin, à d'autres compétences comme le souligne le communiqué publié sur le site de la FAF. «Ce groupe de travail peut être élargi au besoin et à tout moment à d'autres parties prenantes, telles que les représentants des clubs professionnels, la Direction technique nationale (DTN), les ligues de football amateur et le corps médical à travers la commission médicale fédérale», assure la FAF qui apporte la précision (de taille) que tout ce beau monde aura comme base de travail «les recommandations et conseils fournis par la Fédération internationale de football (Fifa) dans le cadre de sa circulaire n° 1714 du 7 avril 2020 et le document annexé portant «questions réglementaires relatives au football» version 1.0. ». Avec l'autre précision que le «pouvoir» de décider de la suite à réserver à la pratique footballistique durant ce qui reste de l'exercice 2019-2020 relève des compétences des associations affiliées à la Fifa. «Bien qu'elle soit l'instance dirigeante du football mondial, la Fifa n'est pas en mesure de donner des instructions aux associations membres ni de déterminer quand le football devrait reprendre dans chaque pays ou territoire», explique l'instance fédérale, en relevant que «cette décision revient à chaque fédération en fonction de l'avis de ses autorités nationales de santé publique compétentes. La santé doit toujours être au cœur des priorités de la Fifa, de ses associations membres et des parties prenantes lorsqu'il s'agit de prendre des décisions dans ce contexte particulier». Première réunion aujourd'hui Le cadre réglementaire défini, le chantier sera lancé aujourd'hui lors d'une réunion que les membres dudit comité tiendront en visioconférence. C'est la seconde fois depuis le début de la crise de coronavirus que la FAF sollicite les nouvelles technologies pour tenir ses réunions. Le 31 mars dernier, un bureau fédéral consacré à la solidarité de la famille du football au fonds d'aide de lutte contre le Covid-19 a eu lieu grâce à ce mode de communication. Il est bon de préciser que l'initiative de la FAF de créer ce groupe de travail intervient presque un mois (le 18 mars plus exactement) après la mise en place, par le Bureau de conseil de la Fifa d'un groupe de travail chargé d'examiner, entre autres, la nécessité d'apporter des modifications ou dérogations temporaires au règlement pour protéger les contrats des joueurs et des clubs ainsi que d'ajuster les périodes d'enregistrement. Comme première conclusion, ledit bureau a reconnu que la perturbation des activités footballistiques par le Covid-19 était un cas de force majeure. «L'article 27 du règlement prévoit que le Conseil de la FIFA rend une décision définitive sur les cas de force majeure. La situation liée au Covid-19 est, en soi, un cas de force majeure pour la FIFA et le football», a communiqué l'instance faîtière du football international suite aux premières conclusions émises par le groupe de travail présidé par Vittorio Montagliani, patron de la Concacaf et président de la Commission des acteurs du football de la Fifa, suite aux débats engagés avec des représentants de l'administration de la Fifa, des confédérations, des associations membres, de l'Association européenne des clubs, de la Fifpro et du World Leagues Forum durant la période allant du 26 mars au 2 avril. L'essentiel des points abordés lors de ces rencontres par visioconférence avaient trait aux contrats (anciens et nouveaux), le nouveau timing de période estivale d'enregistrement. Ensuite, la Fifa a mené un autre travail d'approche directe avec nombre de ses associations à l'exemple de l'Algérie. Samedi, le directeur de la communication de la FAF a, dans une déclaration à la radio, fait état d'un échange téléphonique entre M. Kheireddine Zetchi et Gianni Infantino sans en révéler le contenu. C'est à partir de ce «contact» que la Fédération algérienne, «harcelée» par les courants de ceux qui exigent une saison à blanc, a fini par mettre sur pied son comité de travail auquel aucune date-butoir n'a été fixée pour rendre ses conclusions. M. B. Composition du groupe de travail Membres du Bureau fédéral : M.M. Abdallah Gueddah, Amar Bahloul et Larbi Oumamar. Représentants de la Ligue de football professionnel (LFP) : M.M. Abdelkrim Medaouar (président) et Mourad Boussafeur (secrétaire général). Juristes : maîtres Youcef Hamouda, Abdou Belkharroubi et Kamel Mesbah. Représentant de la Direction de contrôle de gestion et des finances (DCGF) : M. Rafik Guerza. Représentants de la FAF : M.M. Mohamed Saâd (secrétaire général), Réda Ghezal (secrétaire général-adjoint) et Abboud Salah-Bey (directeur de la communication).