Les membres du groupe de travail, créé afin de prendre en charge les difficultés nées de la crise sanitaire et de l'arrêt des compétitions, notamment les problèmes juridiques, réglementaires, financiers et organisationnels, a tenu sa première réunion mardi. L'essentiel du débat, organisé par vidéoconférence, a tourné autour des dernières recommandations de la FIFA en matière de gestion de la crise et de la nécessité pour la fédération algérienne d'arrêter un plan de travail. Ainsi, selon l'un des membres influents de ce comité de suivi, Amar Bahloul, les discussions ont porté sur trois axes principaux, à savoir le calendrier de reprise des championnats, la situation des joueurs en fin de contrat et les salaires des joueurs . "Le comité de suivi estime que même si le feu vert pour la reprise des compétitions était donné par les pouvoirs publics pour le mois de mai prochain, le championnat ne pourra pas reprendre avant le mois de juin. Pas avant donc la fin de Ramadhan. C'est la conviction intime, du reste, du président de la FAF, Kheireddine Zetchi. Pourquoi ? Parce que tout simplement après une si longue période d'arrêt, il est obligatoire que les clubs bénéficient d'une nouvelle période de préparation. Nous avons à ce titre mis en place une cellule de veille à la Ligue de football professionnel, composée de membres de la LFP et de médecins, afin d'arrêter un plan de reprise qui intègre justement cette période de préparation. Cette cellule doit donc présenter des propositions de calendriers dans ce sens", souligne Bahloul. Et d'ajouter : "Il est clair donc que quelle que soit la date de reprise, il n'y aura pas d'annulation de l'exercice en cours, conformément aux dernières orientations de la FIFA, qui exclut fondamentalement les championnats à blanc." Au sujet de la situation des joueurs en fin de contrat au mois de juin prochain, le comité de suivi a décidé de "prolonger automatiquement la date d'expiration des contrats jusqu'à la fin des championnats. C'est-à-dire que le joueur en fin de contrat au mois de juin est obligé de finir la saison avec son club actuel. En revanche, les clubs peuvent faire signer des joueurs dont les contrats expirent au mois de juin ou dans six mois, mais ils ne peuvent pas les aligner pour le compte de la saison en cours, conformément à la loi de la FIFA en matière de transfert des joueurs". Le sujet sensible de la baisse des salaires suite aux répercussions négatives de la crise sanitaire sur les finances des clubs a été également abordé par le comité de suivi. "Le comité a privilégié les accords à l'amiable entre les clubs et les joueurs , ainsi que les différents staffs. Nous invitons les clubs à négocier des accords avec les concernés et à signer des protocoles d'accord qui arrangent toutes les parties. En revanche, en cas de non-accord, les clubs et les joueurs peuvent saisir la CRL à ce sujet pour trouver des solutions." Dans son édition de mardi, Liberté avait déjà révélé que la question de la baisse des salaires des joueurs faisait majoritairement consensus au sein des clubs. Pour rappel, le groupe de travail est composé des membres du bureau fédéral : MM. Abdallah Gueddah, Amar Bahloul et Larbi Oumamar ; des représentants de la Ligue de football professionnel (LFP) : MM. Abdelkrim Medouar (président) et Mourad Boussafeur (secrétaire général) ; de juristes : Mes Youcef Hamouda, Abdou Belkharroubi et Kamel Mesbah ; du représentant de la direction de contrôle de gestion et des finances (DCGF) : M. Rafik Guerza ; et des représentants de la FAF : MM. Mohamed Saâd (secrétaire général), Réda Ghezal (secrétaire général adjoint) et Aboud Salah-Bey (directeur de la communication). SAMIR LAMARI