Covid-19. Un temps rattrapé par le virus, un Sétifien finit par le… … doubler et le semer ! Ah ben non ! Là, je ne suis pas d'accord ! Je ne suis plus d'accord ! Je ne serai jamais d'accord avec «ÇA». On ne peut pas me dire qu'il faut participer à la prise de conscience autour des dangers du coronavirus, que mon sens citoyen doit primer un temps sur les enjeux strictement politiques et privilégier d'autres enjeux plus vitaux parce que relevant de la santé publique, de différer mes coups de gueule contre les «éléments de la içaba» qui circulent encore et toujours, parfois plus aisément que le virus Covid-19 lui-même parce que n'étant pas soumis, eux — et elles —, aux règles du couvre-feu de 15h et du confinement, pour ensuite, bien après, venir me balancer «ÇA» à la figure. Me lâcher cette grosse bêtise en pleine poire, le sourire béat en prime. Est-ce qu'ils ont réfléchi avant de parler, de libérer cette formule par leur orifice buccal ? J'en doute fort ! Et c'est ce qui m'inquiète, d'ailleurs. Chaque mot, chaque phrase compte dans la phase actuelle. Tu ne peux pas mon Djidji te planter là, devant nous tous, et nous appeler chaleureusement à… «nous serrer les coudes en ces temps difficiles» ! Nous serrer les coudes ? Mais t'es fou ou quoi ? Et les mesures barrières ? Et le mètre de distanciation sociale et surtout physique ? Ni les coudes, ni les mains, ni rien d'autre ! Ne serrez rien, malheureux. Personne ne me serre avec ses coudes ! Et personne ne me serre tout court, c'est compris ? On a dit «DISTANCE» ! Alors, contrairement à l'appel de Djidji, je vous implore concitoyennes et concitoyens : ne vous serrez pas les coudes ! Gardez vos coudes chez vous et faites-en la seule chose utile par ces temps difficiles : tousser et éternuer dedans ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.