La situation sanitaire qui prévaut en Algérie a dévoilé les carences d'un « système de santé archaïque », qui appelle à des réformes profondes. Les retards dans ce domaine sont perceptibles, et les obligations de parfaire le marché du médicament visent à vaincre les ruptures et à améliorer la distribution, grâce à la coordination entre le ministère de la Santé et le ministère délégué à l'Industrie pharmaceutique. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est le directeur général de la pharmacie du ministère de la Santé, le docteur Mohamed Nibouche, qui l'a affirmé, hier lundi, à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Radio nationale Chaîne 3. L'occasion a été pour le responsable de dresser la situation sanitaire de lutte contre le Covid-19, rappelant que « la situation est parfaitement maîtrisée », grâce à l'intervention rapide contre la propagation de la pandémie, par la mise en place par le ministère d'un comité scientifique composé d'experts, et la décision du confinement qui ont donné des résultats « très positifs ». Sur le plan matériel, le responsable de la pharmacie a rappelé que l'Algérie dispose de 27 millions de masques, alors que dans le cadre du traitement à la chloroquine, il déclare que l'ensemble du protocole sanitaire mis en place dispose d'une capacité de traitement de 255 000 patients. Ce même traitement a été qualifié de «pari gagnant », eu égard au nombre de patients guéris en services de réanimation, déclarant la rémission de 1047 cas qui ont allégé la pression sur les hôpitaux. La production de la chloroquine qui est assurée, jusque-là, par un opérateur privé, a fait savoir le DG de la pharmacie du ministère de la Santé qu'il a tenu à féliciter à l'occasion, atteindra le chiffre de 1 million de boîtes d'ici le mois de mai prochain, avec la réception de la matière première qui verra l'implication de Saidal dans le circuit de production. Parlant de la situation de rupture de médicaments, que le Snapo ne cesse de déplorer et qui fait état de 200 médicaments non disponibles à la PCH et dans les officines, le docteur Mohamed Nibouche admet que la situation est « déplorable », promettant, à l'occasion, de mettre fin au plus vite au phénomène de l'indisponibilité des médicaments essentiels par la remise en marche du programme des importations, mais tout en insistant, par ailleurs, sur l'encouragement de la recherche et de l'investissement. Enfin, dans le cadre des réformes préconisées dans le domaine du marché du médicament, le nouveau responsable à la tête de la DG du ministère de la Santé a rappelé que la PCH dispose d'un procédé de gestion analytique moderne, et que ce logiciel mis en place par le ministère sera amélioré dans les jours à venir. A. B.