Le directeur de la régulation et de l'organisation des marchés au ministère du Commerce a indiqué que 407 000 interventions ont été menées sur le terrain par des agents de contrôle. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - En trois mois à peine, l'activité de contrôle du commerce a recensé près de 42 104 infractions liées aux activités commerciales ayant donné lieu à 33 444 procès-verbaux et poursuites judiciaires. Ce sont les chiffres avancés par le directeur général de la régulation et de l'organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami Kolli. Il a ainsi fait état, hier mardi, lors de son passage à la Radio Chaîne 3, de «407 000 interventions menées par les agents de contrôle dans ce sens», durant le premier trimestre de l'année en cours. Donnant davantage de détails sur la situation, ce dernier a également indiqué que ces opérations ont abouti à la fermeture de 4 020 locaux commerciaux. En termes de montants non déclarés, Sami Kolli a annoncé que le chiffre d'affaires dissimulé des transactions commerciales s'est chiffré, durant cette même période, à 2,6 milliards de dinars, relevant que ce nombre peut éventuellement être revu à la hausse dans les semaines qui viennent. L'intervenant a, en outre, évalué la totalité des marchandises saisies suite à ces interventions, à 2,8 milliards de DA. Il a souligné qu'il s'agit principalement de quantités de denrées alimentaires de toute sorte, ajoutant qu'elles ont été « remises aux services de la wilaya afin d'être distribuées aux familles démunies habitant dans les zones d'ombre ». Le directeur de l'organisation et de la régulation du marché a assuré qu'une réflexion a été engagée par le ministère du Commerce dans le but de venir à bout de ce genre de phénomène. Il a, par ailleurs, affirmé qu'actuellement, «7 000 agents se chargent de contrôler les activités commerciales dans tout le pays». Dans le même registre, Sami Kolli s'est longuement attardé sur la plateforme numérique qui a été mise en place par son département et qui a été récemment soumise et validée par le gouvernement. «Cet outil, qui fera office d'aide à la décision, nous permettra sans doute de gagner en visibilité et d'être réactifs», a-t-il soutenu. Dans la mesure où, précise-t-il, il va aider à mieux maîtriser le circuit de distribution mais encore à «assurer l'approvisionnement régulier du marché». Il enchaînera en expliquant que grâce à la cartographie qui caractérise cette plateforme numérique, «nous avons accès aux produits de première nécessité». Sami Kolli fait encore savoir que cette plateforme fera l'objet d'une remise à jour quotidienne afin d'avoir les dernières données permettant de «surveiller l'évolution des stocks». Il parlera d'un autre outil qui a été développé par le ministère du Commerce dont le rôle est «le suivi du lait subventionné», qui consiste à suivre l'acheminement de la poudre de lait dès sa sortie des stocks de l'Onil jusqu'à son arrivée aux laiteries. L'invité de la radio souligne, en outre, que l'objectif de cet outil est de disposer d'une banque de données fiables en matière « de production, d'approvisionnement et de distribution». Evoquant, par ailleurs, la lutte contre les pratiques spéculatives, Sami Kolli a évoqué de nouvelles perspectives telles que la refonte du dispositif législatif et réglementaire qui régit l'activité commerciale. «Cela nous incitera à revoir nos copies», soulève-t-il, et d'apporter des corrections en matière d'intervention des agents sur le terrain ou encore de renforcer l'outil analytique. Il entend également par refonte du dispositif réglementaire, l'allégement des procédures administratives pour l'inscription au registre de commerce, et gagner en attractivité afin d'attirer les investisseurs. M. Z.