Cela est devenu habituel depuis des lustres, chaque saison estivale, nos concitoyens du Sahara, qui fuient la chaleur caniculaire qui s�vit au Sud prennent la direction du Nord pour se rafra�chir un tant soit peu profitant du climat cl�ment qui pr�vaut sur le littoral et surtout pour passer leurs vacances annuelles au bord de la mer, une fa�on comme une autre d�oublier les tracasseries d'une longue et harassante ann�e de labeur. Les gens du Sud viennent souvent en famille et des fois avec des voisins de quartier, ou en grand nombre. Ils choisissent leur lieu de s�jour dans les wilayas c�ti�res ou m�mes celles proches de la mer, � l'instar de Chlef, Oran, Mostaganem ou A�n- T�mouchent pour �tre � proximit� de la grande bleue. 3 000 DA la nuit�e chez les particuliers D�s la fin de l�ann�e scolaire, des dizaines, voire des centaines de familles prennent d'assaut les villes c�ti�res. Ces familles ne se soucient gu�re de l'existence ou non d'h�tels ou d'auberges car elles se sont habitu�es � louer chez des particuliers. G�n�ralement, elles passent plus de deux semaines, rarement une semaine chez des particuliers � raison de 2 000 � 3 000 DA la nuit. Les membres de ces familles passent toute la journ�e � la mer et ne viennent � leur lieu d�h�bergement qu�une fois la nuit tomb�e. Le week-end, ils font leurs achats dans les march�s des villes qu'ils ont choisies � l'exemple de Terga, B�ni-saf, El-Amria ou Hammam Bou-Hadjar. L'absence d'infrastructures h�teli�res contraint les vacanciers � chercher la colocation chez ces particuliers qui poss�dent plusieurs logements ou des logements de vacances ou m�me pour certains vident carr�ment les leurs pour les c�der aux vacanciers durant les mois de juillet et ao�t. Le nombre des vacanciers dans les diff�rentes villes de la wilaya de A�n-T�mouchent peut atteindre parfois des milliers, � l'exemple de Hammam Bou-Hadjar qui en compte plus de 1 500 vacanciers dispatch�s entre la station thermale, Sidi A�d, les deux h�tels de la ville, l'auberge de jeunesse et les particuliers. Devant le co�t exorbitant de 3 000 DA la nuit�e, plusieurs citoyens qui sont dans le besoin pr�f�rent vider leurs habitations en d�cidant d�envoyer leurs enfants chez des membres de la famille pour vider leurs maisons et les louer aux vacanciers durant un mois ou plus selon les cas, ce qui leur permettra de g�n�rer quelque 50 000 � 60 000 DA par mois, une mani�re de faire assurer les charges relatives au mois de Ramadan, � la rentr�e scolaire, l'A�d comme nous l'a affirm� ce p�re de famille qui est au ch�mage et qui n'attend que ces occasions pour se faire un peu d'argent, m�me ses beaux- parents sont compr�hensifs � tel point qu'ils l'accueillent � bras ouverts, ou ce citoyen qui accueille une famille de vacanciers chez lui en lui attribuant une pi�ce contre la somme de 1 500 DA par jour. Tout le monde trouve son compte, les particuliers et les vacanciers qui au lieu de d�bourser la somme de 3 000, voire 4 000 DA dans les h�tels ou complexes touristiques pr�f�rent avoir un toit � moindre prix. La location varie selon les commodit�s Plusieurs personnes que nous avons contact�es pour nous �clairer sur le montant exig� par les particuliers n'ont pas voulu nous renseigner sur le prix r�el de la location de leur appartement. On ne sait pas pourquoi ces particuliers sont r�ticents devant cette situation, par crainte du mauvais �il (!) ou par crainte du fisc..., mais selon des recoupements aupr�s de certains voisins de ces particuliers, il s'av�re que la location d'un appartement varie d'une habitation � une autre, exemple un F2 ou F3 est lou� � raison de 2 000 � 2 500 DA la nuit�e, et si le particulier laisse aux vacanciers ses appareils �lectroniques et r�frig�rateurs le montant peut atteindre jusqu'� 40 00 DA la nuit, donc le co�t de la location est tributaire de l'appartement et des commodit�s dont il dispose. L'afflux massif des vacanciers des diff�rentes wilayas du pays vers les villes c�ti�res de la wilaya est une aubaine pour les jeunes ch�meurs des petites localit�s o� ces jeunes, des adolescents pour la plupart, ont improvis� des parkings un peu partout � tel point qu'on peut trouver deux � trois parkings dans le m�me quartier, des dizaines de voitures portant des immatriculations de toutes les wilayas du sud du pays. D�s la soir�e, des adolescents arm�s de gourdins et planchettes se disputent les v�hicules qui y arrivent, � raison de 100 DA la nuit, une vraie aubaine pour ces jeunes ch�meurs qui trouvent l� l'occasion de se faire un peu d'argent m�me si c'est temporaire. Enfin pour clore ce reportage, une question s'impose : qui est le grand perdant dans tout ce ph�nom�ne, tr�s juteux, des vacances? Bien �videmment, l'Etat car des sommes faramineuses �chappent au contr�le du fisc.