Les médecins libéraux préparent une plateforme de revendications professionnelles post-épidémie. Le Syndicat national des médecins libéraux (SNML) proposera aux pouvoirs publics des mesures compensatoires. Un sondage est actuellement en cours pour évaluer l'impact de la crise sanitaire sur l'activité des médecins libéraux. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Pointés du doigt au début de la crise sanitaire pour avoir massivement fermé leurs cabinets, les médecins libéraux se défendent d'avoir déserté le terrain. Ils s'estiment au contraire impactés de plein fouet par les conséquences de l'épidémie de Covid-19. Le Syndicat national des médecins libéraux (SNML) est en phase d'élaborer une « plate-forme de revendications professionnelles en guise de mesures compensatoires des médecins libéraux suite à la pandémie Covid-19». Il s'agira, selon le président du syndicat, d'évaluer « l'impact de la pandémie Covid-19 sur l'activité médicale libérale et la réactivité de la tutelle face aux besoins du médecin libéral en période de crise sanitaire ». Pour ce faire, le SNML vient de soumettre un questionnaire aux médecins libéraux devant permettre de « formuler les attentes, les désillusions, les entraves et les incohérences vécues durant ces deux derniers mois de pandémie ». Le résultat de ce questionnaire sera exploité pour l'établissement d'un document de synthèse qui sera remis à la tutelle. Il est question d'évaluer, de la manière la plus précise possible, l'impact qu'a eu la fermeture des cabinets et la durée de cette dernière. Le syndicat s'emploie à comprendre les raisons ayant mené les médecins libéraux à cesser leurs activités. Très souvent, les raisons invoquées sont liées aux craintes de contamination et à l'absence de matériel de protection. Dans le questionnaire adressé aux médecins libéraux, le syndicat s'est également intéressé à l'impact de l'opération de pharmacien référent devant théoriquement permettre à tout médecin de se procurer du matériel de protection. Une opération qui ne s'était pas faite sans couacs. Autre aspect étudié : la possibilité ou pas qu'ont eue les médecins de maintenir les emplois de leurs assistants et d'assurer le transport de ces derniers. Pour le Syndicat national des médecins libéraux, l'heure est à l'évaluation de la perte d'activité. Même les médecins qui n'ont pas fermé leurs cabinets ont été contraints d'en réduire l'activité. Par souci de mise en place de mesures barrières, les rendez-vous ont été espacés et le taux de fréquentation des cabinets a drastiquement chuté. A ce stade, le SNML essaie d'imaginer le meilleur moyen de compenser les pertes engendrées par l'épidémie. Les médecins sont appelés à faire les propositions sur la nature des aides qu'ils espèrent obtenir. Plusieurs pistes sont proposées, à savoir des compensations de la part de la CNAS ou des exonérations financières. Il ne s'agit, à ce stade, que de propositions. La décision finale appartiendra aux pouvoirs publics qui, dès le début de la pandémie, avaient appelé les médecins libéraux à maintenir leurs activités, rappelant qu'ils étaient complémentaires du secteur public. N. I.