Les directeurs des établissements d'enseignement privé ont été appelés, dans une note de la Direction de l'éducation, à se conformer à la loi et à cesser d'exercer toute pression sur les parents d'élèves, faute de quoi, ils s'exposent à des sanctions sévères. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Les établissements d'enseignement privé ont été rappelés à l'ordre. Suite aux nombreuses plaintes des parents d'élèves ayant dénoncé les pressions dont ils faisaient l'objet car ne voulant pas s'acquitter des frais de scolarité du dernier trimestre de l'année en cours, la Direction de l'éducation d'Alger-Ouest décide de trancher cette mésentente. Dans une note qu'elle a adressée aux directeurs des établissements privés, elle met en garde ces derniers, en les menaçant de sanctions si des « dépassements » envers les parents d'élèves continuent d'être constatés et avérés. « L'interdiction de délivrer des bulletins de note, le refus d'autoriser le transfert des élèves vers d'autres établissements et leur non-inscription pour la prochaine année scolaire » seront donc susceptibles, précise la note, de mesures punitives pouvant aller jusqu'au retrait de l'agrément de l'établissement. «Toute violation avérée de ces lois, en contradiction avec les intérêts de l'élève, exposerait son auteur à des sanctions pouvant atteindre le retrait immédiat de l'agrément de l'établissement », indique l'instruction. La Direction de l'éducation remet les pendules à l'heure et explique que « les établissements d'éducation et d'enseignement privés sont soumis aux mêmes dispositions statutaires et réglementaires en matière de scolarité des élèves que les établissements d'enseignement publics » (loi n°08-04 du 23 janvier 2008 portant loi d'orientation sur l'éducation nationale). Rappelons que l'apparition du Covid-19 a contraint les écoles privées à fermer leurs portes le 12 mars dernier. En dépit du fait que les cours du troisième trimestre ne sont plus dispensés, les directeurs de ces établissements ont quand même exigé des parents d'élèves de payer la dernière tranche restante. Ces derniers n'ont pas tardé à réagir et à dénoncer une mesure qu'ils jugent « indue et infondée ». Se constituant en collectif, une série de revendications a été portée à la tutelle. Elles portaient notamment sur « le non-paiement des frais du troisième trimestre de l'année 2020 exigé par les écoles, mais aussi des mensualités de juillet et août exigibles chaque année ». Profitant de cette opportunité, le collectif a appelé le ministère de l'Education à « intervenir face à l'opacité qui entoure les rapports écoles privées-parents d'élèves ». Entre autres doléances, les parents d'élèves composant ce collectif ont réclamé « la révision des frais d'inscription à un seuil ne dépassant pas une mensualité ainsi que la suppression des frais de réinscription qu'on nous exige chaque année pour le même enfant à la même école ; l'élaboration d'un contrat dans le respect de la loi en la matière et la communication sans retenue du règlement intérieur ou tout autre texte de loi régissant les rapports en question ; l'interdiction de procéder aux augmentations des mensualités de manière impromptue, décidées et imposées à la rentrée scolaire en septembre ». Enfin, « l'instauration d'un contrôle et d'inspections réguliers sur les écoles privées ». M. Z.