La directrice de l'éducation d'Alger-Ouest a expliqué que "toute violation avérée de ces lois, en contradiction avec les intérêts de l'élève, exposerait son auteur à des sanctions pouvant atteindre le retrait immédiat de l'agrément de l'établissement". La Direction de l'éducation d'Alger-Ouest a menacé hier les établissements d'éducation et d'enseignement privés de sanctions sévères en cas de preuves de "dépassement" de leur part envers les parents d'élèves, dans le sillage de leurs refus de délivrer les bulletins scolaires afin de les obliger à payer les frais de scolarité du troisième trimestre. Dans une note adressée aux directeurs d'établissements scolaires privés, la directrice de l'éducation nationale a, en effet réagi à "des requêtes et des plaintes" qu'elle affirme avoir reçues de la part des parents d'élèves au sujet du "recours de certains directeurs d'établissements scolaires privés à des pratiques anti-pédagogiques et non conformes aux objectifs de l'école algérienne, et qui consistent en des pratiques irresponsables". "L'interdiction de délivrer des bulletins de note, le refus d'autoriser le transfert des élèves vers d'autres établissements et leur non inscription pour la prochaine année scolaire", sont les faits reprochés aux dirigeants de certaines écoles privées. En rappelant aux concernés que "les établissements d'éducation et d'enseignement privés sont soumis aux mêmes dispositions statutaires et réglementaires en matière de scolarité des élèves que les établissements d'enseignement public (loi n°08-04 du 23 janvier 2008 portant loi d'orientation sur l'éducation nationale)", la directrice de l'éducation d'Alger-Ouest a expliqué que "toute violation avérée de ces lois, en contradiction avec les intérêts de l'élève, exposerait son auteur à des sanctions pouvant atteindre le retrait immédiat de l'agrément de l'établissement". Cette réaction ferme de l'académie d'Alger-Ouest est la première à mettre à l'actif d'un responsable du secteur depuis le déclenchement du bras de fer, né de l'obligation faite par les écoles privées aux parents de s'acquitter des frais de scolarité du troisième trimestre, en dépit du fait de la suspension des cours dans les établissements scolaires, en guise de mesure de prévention et de protection de la communauté éducative contre la pandémie de coronavirus. Les parents d'élèves des écoles privées, qui se sont constitués en collectif, avaient interpellé le ministre de l'Education, en soulignant l'urgence de "faire face à l'opacité qui entoure les rapports écoles privées-parents d'élèves, ainsi que le flou législatif en la matière". "Les écoles privées nous somment de payer les frais du 3e trimestre alors que les écoles sont fermées depuis le 12 mars, soit avant même la fin du second trimestre", ont insisté les parents d'élèves dans leur lettre au ministre de l'Education nationale. A. R.