Plusieurs fédérations du FFS se disent contre l'organisation d'un congrès extraordinaire du parti. Critiquant la démarche du premier secrétaire Hakim Belahcel, elles souhaitent la tenue d'une réunion du conseil national et la convocation, par la suite, d'un congrès ordinaire. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La décision de Hakim Belahcel de convoquer un congrès extraordinaire du FFS les 9 et 10 juillet prochain ne fait pas l'unanimité et risque d'approfondir la crise organique du parti au lieu de la résoudre. Certaines fédérations et militants, proches d'Ali Laskri, ancien coordinateur de l'instance présidentielle, qui a déjà remporté la partie lors du congrès extraordinaire du 20 avril 2018, qui vivent l'escalade organique actuelle comme un coup d'Etat, font de la résistance et rejettent l'option d'un nouveau congrès extraordinaire. Le clan d'Ali Laskri étant miné, certains de ses anciens opposants ont rallié ses adversaires pour réussir le congrès extraordinaire de ce mois de juillet. Une démarche dénoncée par certaines fédérations et sections qui appellent à la réunion du conseil national, instance souveraine entre deux congrès. Dans un communiqué, les premiers secrétaires de sections, membres du conseil fédéral, membres du conseil national, membres du secrétariat national, anciens de 63 de la wilaya de Bouira, réunis au siège de la fédération de cette wilaya, ont affirmé que « la tenue de ce congrès sans l'aval du conseil national qui est l'instance dirigeante et de contrôle entre deux congrès est anti-statutaire, d'une part, d'autre part, elle dénote clairement la volonté machiavélique de ceux qui veulent normaliser le FFS et l'amener à capituler». Ils ont exprimé leur rejet «catégorique» de la tenue de ce congrès sans la tenue auparavant d'une session du conseil national, dénonçant «ces responsables dont le seul souci est de satisfaire leur égoïsme et leur égocentrisme». Dans un autre communiqué, des militants de la fédération d'Oran, «très soucieux du devenir de notre parti», indiquent qu'ils ne donnent de caution et de soutien qu'aux résolutions «émanant démocratiquement du conseil national conformément au statut du parti». Les militants de la fédération de Béjaïa sont eux aussi divisés sur la question du congrès extraordinaire. La fédération de Tizi-Ouzou a également critiqué la démarche de Hakim Belahcel. Lors d'une rencontre des responsables de sections au siège de la fédération, l'écrasante majorité des responsables de sections «ont demandé la tenue d'une session du conseil national», selon un communiqué. Le premier secrétaire Hakim Belahcel a été invité et a pris part à cette rencontre. Dans un communiqué, il a défendu son choix, expliquant qu'il répond à l'article 48 des statuts du parti, suite à la démission de trois membres de l'instance présidentielle. Il a précisé que « beaucoup de ceux qui manœuvrent dans les coulisses pour empêcher la tenue du congrès national extraordinaire, qui dérange leurs intérêts, ont déjà réussi, durant une année, à avorter les tentatives de tenir une session extraordinaire de notre conseil national». «En ma qualité de premier secrétaire national du parti, je ferai en sorte de faire respecter les textes du parti. Aucun conseil national ne sera convoqué en violation franche de nos textes avant notre congrès national extraordinaire prévu en juillet», a-t-il affirmé. K. A.