La direction du parti semble miser sur l'engagement et le sens de responsabilité des militants pour la réussite de ce congrès de tous les espoirs. Est-ce le bout du tunnel pour le Front des forces socialistes (FFS) qui, depuis plus d'une année, est traversé par une grave crise ? Tout porte à croire que le plus vieux parti d'opposition est sur le point de retrouver un fonctionnement normal, notamment avec la perspective de la tenue de son congrès extraordinaire qui vient d'avoir le quitus de l'administration. "Nous informons les militants du Front des forces socialistes et nos concitoyens que notre parti vient d'obtenir l'autorisation administrative officielle de tenir son congrès national extraordinaire le mois prochain, les 9 et 10 juillet 2020", a annoncé le parti, dans un communiqué rendu public hier et signé par le premier secrétaire, Hakim Belacel. Devant se tenir les 10 et 11 avril dernier, ce rendez-vous organique a dû être reporté pour cause de coronavirus. "Le premier secrétaire national du FFS et la CPCN ( commission de préparation du congrès national) ne ménageront aucun effort pour réunir les meilleures conditions d'organisation d'un congrès national rassembleur et faire de cet événement une grande victoire pour le parti et le pays", a promis la direction actuelle qui semble miser sur l'engagement et le sens de responsabilité des militants pour la réussite de ce congrès de tous les espoirs, synonyme d'un retour du parti sur le devant de la scène. "Le succès des travaux de ce congrès sera assuré par l'engagement et la mobilisation des congressistes et des militants du FFS à travers le pays", a indiqué la direction en lançant un appel aux militants afin d'"œuvrer activement au niveau des fédérations et des sections pour apporter votre contribution et votre soutien à la commission de préparation du congrès national (CPCN). Tous ensemble, nous avons le devoir de réussir ce congrès national extraordinaire car il constitue une étape importante et décisive pour la consolidation inclusive de notre parti et l'organisation de son 6e congrès national ordinaire unitaire", a-t-elle insisté. Question : avec les graves remous que connaît le parti, les parties opposées à la tenue de ce congrès ne risquent-elles pas de chahuter justement celui-ci ? Le premier secrétaire du parti se montre optimiste. "Le congrès extraordinaire va se tenir car c'est la seule issue pour notre parti", assure-t-il. Pourquoi tant d'assurance ? C'est que les instances légales du parti comme le premier secrétaire national et la commission de préparation du congrès national mais aussi les dirigeants influents comme les frères Balloul ou encore Mohand-Amokrane Cherifi s'inscrivent tous et pleinement dans cette perspective. Reste l'ancien membre de l'instance présidentielle du parti, Ali Laskri, qui refuse d'adhérer à cette démarche, préférant plutôt l'organisation d'un conseil national. "Avec la démission des autres membres de l'instance présidentielle (Mohand-Amokrane Cherifi, Brahim Meziani et Sofiane Chioukh, ndlr), Ali Laskri est redevenu simple militant et n'a plus aucun pouvoir de décision. Le seul à même de prendre des décisions, est le premier secrétaire national en étroite collaboration avec la CPCN", assène M. Belahcel qui a assuré que le congrès extraordinaire du parti sera suivi, 9 mois après, par un congrès ordinaire.