Finalement, Ali Laskri, ancien coordinateur de l'instance présidentielle du FFS, qui a été très critique à l'égard du congrès extraordinaire convoqué pour les 9 et 10 juillet prochain par le premier secrétaire Hakim Belahcel, suite à la démission de trois membres de l'instance présidentielle, ira à ce rendez-vous. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La décision a été prise à l'issue des travaux de la réunion extraordinaire du conseil national qui s'est tenue avant-hier au siège du MDS à Alger, après avoir été défendue par la majorité des membres intervenant dans les débats, a-t-on appris hier auprès d'une source sûre. Cependant, Ali Laskri ne va pas à ce congrès juste pour cautionner la démarche du premier secrétaire ou pour la simple participation : il y sera certainement en concurrent pour tenter de remporter à nouveau la partie, lui qui l'avait remportée haut la main lors du congrès extraordinaire du 20 avril 2018. Opposé à un nouveau congrès extraordinaire, il avait vécu la démission des trois membres de l'instance présidentielle, notamment celle de Mohand Amokrane Cherifi, comme « une trahison ». Les partisans d'Ali Laskri étaient face à un dilemme : boycotter le congrès et laisser la voie ouverte à ses adversaires afin de prendre le parti d'autant plus que la rencontre est autorisée par l'administration, ou participer dans l'espoir de rebondir et de prendre la revanche et faire avorter ce qui est considéré comme «un coup de force». Devant «le fait accompli», le choix a été tranché après plusieurs heures de débats. Ils ont donc choisi d'y prendre part pour ne pas se confiner dans la politique des chaises vides, soutenant que « la démarche à travers laquelle le congrès extraordinaire a été convoqué est anti-statutaire, du moment que les trois démissionnaires de l'instance présidentielle n'ont pas validé leur démission au conseil national ». Avec la participation de l'aile d'Ali Laskri au congrès extraordinaire, le FFS a une chance de sortir de sa profonde crise organique et de la longue division de ses rangs, à condition, bien sûr, que les résultats du rendez-vous soient respectés par tous et que la future direction ne procède pas aux règlements de comptes avec les adversaires en les excluant. Pour le premier secrétaire Hakim Belahcel qui avait hérité du lourd dossier de préparer le congrès extraordinaire suite à la démission de trois membres de l'instance présidentielle, seul le congrès extraordinaire constitue une voie de sortie de crise et de rassemblement des militants du FFS. Mais sa démarche a été contestée en raison de la non-validation de la démission par le conseil national qui ne s'est pas réuni depuis plusieurs mois, malgré la mise en place d'une commission ad hoc chargée de préparer la réunion de l'instance souveraine entre deux congrès. Ainsi, le congrès des 9 et 10 juillet promet d'être houleux. K. A.