L'aile fidèle à Ali Laskri qui se dispute depuis des mois la direction du Front des forces socialistes avec un autre camp piloté par ce qui est connu sous l'épithète de «cabinet noir» tient, aujourd'hui, une session extraordinaire du conseil national dans une démarche visant à barrer la route à l'autre camp qui a convoqué un congrès extraordinaire pour les 9 et 10 juillet prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Il s'agit pour ce conclave, qui se tiendra au siège national du MDS (Mouvement démocratique et social) faute de pouvoir le tenir au siège de la fédération d'Alger ou celle de Tizi Ouzou ,comme c'était initialement retenu par ses instigateurs, de «recadrer la démarche du congrès extraordinaire» adoptée par l'aile adverse, nous affirmait, hier vendredi, à la mi-journée, un membre parmi ceux qui s'attellent à préparer ce rendez-vous. Pour notre interlocuteur, qui soutient avoir pu réunir les signatures des deux tiers des membres du conseil national du parti pour la tenue de cette session, tout le processus adopté par l'autre aile portant convocation du congrès extraordinaire est «anti-statutaire». «De la convocation dudit congrès à la fixation de sa date, en passant par l'installation clandestine de la commission nationale de préparation de ce congrès, tout est entaché d'irrégularités, puisque tout a été mené dans la clandestinité, ce que nous recadrerons lors de cette session», affirme notre source, pour qui cette session du conseil national pourra déboucher sur des résolutions importantes, comme le «report» du congrès extraordinaire convoqué dans moins de deux semaines. Par recadrage, notre source tiendra à rappeler la démarche statutaire adoptée à l'occasion du congrès extraordinaire du 20 avril 2018 ,qui a vu l'aile Laskri débarquer le fameux «cabinet noir», dont tout le monde parmi la base militante et en dehors parlait mais que personne n'arrivait à identifier. «Nous avons tenu deux sessions du conseil national, l'une en février et l'autre en mars de la même année, avant la tenue dudit congrès extraordinaire», soutient, pour sa part, Ali Laskri qui accuse ouvertement ses adversaires de «normaliser le FFS en dehors du conseil national». «Session illégale», selon Belahcel Commentant cette session extraordinaire du conseil national, le premier secrétaire national, Hakim Belahcel, affirmait, hier vendredi, que les promoteurs de cette démarche n'ont pu réunir les signatures des deux tiers de l'instance. Et de relever une autre «irrégularité» et une «entorse» au règlement intérieur du parti, faisant remarquer que lesdites signatures devaient être déposées au niveau du premier secrétaire national, qui devrait, par la suite, convoquer ladite session, une fois l'authenticité de ces paraphes confirmée». Pour Belahcel, cette session est frappée d'«illégalité», et les organisateurs «vont recourir aux militants pour remplier la salle». Ceci, même si notre interlocuteur trouve des vertus à ce conclave puisque, dira-t-il, «il permettra aux militants de débattre et de discuter». M. K.