Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a émis pas moins de 24 amendements au sujet de l'avant-projet de révision constitutionnelle. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Dans un communiqué du parti faisant part de la remise à la présidence de la République de ses propositions concernant l'avant-projet de révision constitutionnelle, le mouvement islamiste affirme que «les solutions aux diverses crises que vit le pays n'existent qu'en Algérie» à travers une «démarche politique transparente et intègre et un vrai consensus national». Pour le parti que préside Abderezzak Makri, «compter sur le soutien de puissances étrangères pour faire l'économie des retombées des crises économiques et financières ne sera d'aucune utilité pour le pays comme il ne sera d'aucun secours pour aucun autre pays de par le monde, notamment les puissances coloniales qui ne travaillent que pour leurs intérêts et qui considèrent notre développement comme une menace pour elles». Et de signifier ses inquiétudes au sujet des développements de la situation financière du pays, avertissant quant au recours à l'endettement extérieur, estimant, fort à propos, que les assurances des responsables ne sont «ni rationnelles ni scientifiques et n'ont pas été explicitées à l'opinion publique jusqu'ici, notamment l'opinion publique renseignée sur les affaires économiques et financières du pays». Le MSP considère que la redynamisation de l'économie nationale, une fiscalité ordinaire et la garante des équilibres financiers et économiques requièrent une bonne gouvernance, une stabilité et un climat des affaires sain. Y arriver, ajoute encore le mouvement islamiste, exige un «véritable et profond changement politique à même de redonner confiance aux citoyens et un contrôle rigoureux des affaires publiques». Pour rappel, le parti islamiste a considéré la mouture de l'avant-projet de révision de la Constitution «loin des aspirations exprimées par le peuple algérien avec ses différents courants lors des manifestations du mouvement populaire». Pour le MSP, la mouture «n'a pas encore tranché sur le type de régime politique, et ce, en le maintenant hybride, et qui ne représente aucune forme de celles connues de par le monde (régime présidentiel, parlementaire ou semi-présidentiel)». Elle «prive la majorité de son droit à la gestion, de même qu'il ne fait pas obligation de nommer le chef du gouvernement dans la majorité», ce qui «contredit totalement le sens de la démocratie représentative et annule une partie essentielle de la volonté populaire exprimée lors des législatives», explique-t-il encore. Et de considérer que cet avant-projet de révision de la Constitution «a pris une orientation populiste engendrant une restriction sur la création des partis et leur pratique politique ainsi que leur droit total de représenter leurs électeurs. Ceci va se répercuter négativement sur la pratique parlementaire de façon contraire aux orientations constitutionnelles de par le monde», écrit le mouvement dans un communiqué rendu public au lendemain de la publication de cet avant-projet de révision constitutionnelle, au début du mois de mai dernier. M. K.