Il est fort probable que le président de la République convoque le Parlement dans ses deux chambres durant sa période de congé, qui démarre ce jeudi pour s'étaler sur deux mois, à l'effet d'adopter le projet de révision constitutionnelle qui constitue l'un de ses chantiers phares. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Le Parlement dans ses deux chambres, Assemblée populaire nationale et Conseil de la nation, sera en congé à partir de demain jeudi, et ce pour une période de deux mois (juillet et août), pour ne reprendre du service qu'au début du mois de septembre prochain. Sauf qu'il est plus que probable que les parlementaires (députés et sénateurs) tronquent, pour une journée, leurs vacances sur convocation du président de la République à l'effet d'adopter dans les mêmes conditions qu'un quelconque texte législatif, le projet de révision constitutionnelle. Car le chef de l'Etat a évoqué, dans son intervention sur la chaîne de télévision France24, la veille de la célébration du 58e anniversaire du recouvrement par le pays de son indépendance nationale, l'éventualité de la tenue du référendum populaire pour approbation ou désapprobation de ce projet en octobre ou septembre prochains, selon l'évolution de la situation sanitaire du pays induite par la pandémie du coronavirus. Un paramètre sanitaire à prendre au sérieux, surtout que bien des voix parmi les personnalités, les partis et les organisations ayant souscrit à la démarche préconisent de retarder cette échéance référendaire à «plus tard» sans émettre un quelconque échéancier. Ce qui suppose une adoption par les deux chambres du Parlement cinquante jours avant, selon l'article 208 de la Constitution en cours. Cela suppose une convocation des parlementaires durant leur période de congé pour ce faire. Et d'ici là, le comité d'experts qui a élaboré cet avant-projet de révision constitutionnelle, selon la feuille de route du président de la République, aura fait la synthèse des quelque 2 000 amendements émis par les nombreux partis, organisations et autres personnalités ayant participé aux concertations engagées par le président de la république dès sa prise de fonction. Avec l'objectif de rédiger la mouture finale du projet de la nouvelle Constitution qui devra avoir l'assentiment du chef de l'Etat avant qu'il ne le soumette au Parlement et, dans l'ultime étape, à l'appréciation du peuple à l'occasion d'un référendum. Une consultation populaire qui devra être convoquée, selon l'article 149 de la loi organique n°16-10 du 25 août 2016 relative au régime électoral, par décret présidentiel quarante-cinq (45) jours avant la date du référendum, soit cinq jours après son adoption parlementaire. M. K.