Le président du Conseil de la nation et son homologue de l'Assemblée populaire nationale viennent de s'engager dans la promotion du projet de révision constitutionnelle initié par le président de la République juste après sa prise de fonction à la mi-décembre dernier. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Mettant à profit la séance plénière portant clôture de la session ordinaire pour l'année 2019-2020, avant-hier jeudi, les présidents des deux Chambres, basse et haute, du Parlement n'ont pas manqué, dans leurs allocutions à l'occasion, de louer ce projet phare du président de la République. Pour Slimane Chenine, ce projet de révision constitutionnelle sera totalement distinct de ses précédents , en ce sens qu'il sera, selon lui, loin de toute personnalisation et ne sera pas de conjoncture, sans renoncement aux composantes de l'identité nationale. Et de mettre en relief, dans ce sens, le fait que le président de la République n'ait pas fait l'impasse, en dépit de la grave crise sanitaire induite par la pandémie du coronavirus, sur ce projet en proposant au débat public l'avant-projet de révision constitutionnelle. Un projet qui, poursuivra le président de l'APN, participe au grand chantier d'édification de la nouvelle République qui englobe, entre autres, une lutte sans merci contre la corruption. Lui emboîtant le pas, Salah Goudjil, qui s'exprimait devant les sénateurs le même jour, a estimé que le projet de révision constitutionnelle cher au chef de l'Etat sera «pérenne» puisqu'il «demeurera sans changement pour les générations futures». Et au président intérimaire du Conseil de la nation de faire remarquer que l'élection présidentielle du 12 décembre dernier était la «première dans l'histoire du pays, puisque les perdants ont reconnu les résultats finaux du scrutin et félicité le vainqueur». A noter que certaines voix parmi même celles qui souscrivent au processus de révision constitutionnelle ne cessent de réclamer la dissolution des deux Chambres du Parlement. Deux Chambres qui constituent, dans leurs composantes actuelles, un «triste» legs de la tout aussi triste ère du président de la République déchu puisque, selon les mêmes voix, issu de la fraude électorale et de l'achat de sièges parlementaires comme jamais le pays n'en a connu, avec l'incursion significative de l'argent sale dans la sphère politique. D'où, soutiennent les mêmes voix, l'incompatibilité des deux Chambres parlementaires à accompagner le processus de révision constitutionnelle censée incarner la pierre angulaire du chantier d'édification de la nouvelle Algérie, chère au chef de l'Etat. M. K.