L��crivain Tahar Ouettar est d�c�d� jeudi � Alger, � l��ge de 74 ans, des suites d�une longue maladie. D�j� depuis quelques ann�es, il faisait de fr�quents allers-retours, pour se faire soigner en France. Beaucoup, notamment dans la presse alg�rienne, faisaient remarquer �la contradiction� d�un �francophobe � qui va se faire soigner dans les h�pitaux de �l�ennemi�. Tahar Ouettar est n� en 1936 � Sedrata (wilaya de Souk-Ahras). Il a fait des �tudes � l��cole El- Zeytouna de Tunis. Il a aussi fait partie des �l�ves de l�Association des Ul�mas alg�riens, bien que plus tard, il va se consid�rer id�ologiquement de courant �socialiste �. Ses premiers �crits datent de 1955, avec la publication de certaines de ses nouvelles dans la presse tunisienne. En 1971 est sorti L�as, son premier roman. La nouvelle Noua, fera l�objet d�une adaptation � l��cran par le cin�aste Abdelaziz Tolbi. Tahar Ouettar va, �galement, �crire Les martyres reviennent cette semaine (1974), qui sera adapt� pour le th��tre et mont� par Ziani Ch�rif Ayad (la pi�ce a �t� prim�e au Festival de th��tre de Carthage). Il est l�auteur de plusieurs �uvres litt�raires en langue arabe dont Ezzilzel en 1974, Noces de mulet (Beyrouth-1980), La bougie et les cavernes (1995) et Le Saint Tahar rejoint son sanctuaire, un roman publi� en 1999. Tahar Ouettar est aussi le fondateur en 1989 � Alger, de l�association culturelle Al Jahidhiya dont il restera le pr�sident jusqu'� sa mort. Il a aussi �t� directeur g�n�ral de la Radio alg�rienne. Il a re�u plusieurs prix et distinctions dont le prix Sharjah de la culture arabe, d�cern� par le comit� ex�cutif de l�Unesco. Ce n�est pas l��uvre litt�raire de Tahar Ouettar en elle-m�me qui est controvers�e. Ce sont surtout ses positions politiques et certaines de ses d�clarations notamment celle sur Tahar Djaout. En effet, au lendemain de l�assassinat de l�auteur des Vigiles par des terroristes en 1993, Ouettar avait d�clar� que cette disparition n�est pas une perte pour l�Alg�rie, mais une perte pour la France. Tahar Ouettar devait �tre enterr� hier, apr�s la pri�re du vendredi, au cimeti�re El-Alia � Alger. Le pr�sident de la R�publique Abdelaziz Bouteflika a adress� un message de condol�ances � la famille du d�funt. �Nous venons de perdre l�un des pionniers du roman dans notre pays et l�un de ses illustres �crivains �, est-il, notamment, �crit dans ce message. �Les �uvres du d�funt �taient inspir�es du v�cu du peuple alg�rien, dont il a exprim� les joies, les peines, les r�ves et les espoirs�, a �crit, de son c�t�, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture dans son message de condol�ances. Un dernier hommage a �t� rendu � Tahar Ouettar, hier matin, au Palais de la culture � Alger.