Je suis un champ de bataille fait partie des parutions d'un été 2020, particulier, publiées par la maison d'édition algérienne Frantz-Fanon. L'ouvrage est constitué d'un recueil de textes réunis et présentés par Rejane et Pierre le Baut. «A travers les conférences inédites que Rejane et Pierre le Baut ont réunies dans ce livre et qui ont été animées en France, en Italie, au Maroc ou en Tunisie avant et durant la Révolution algérienne, Jean Amrouche retrace les itinéraires du colonisateur et du colonisé en mettant la lumière sur les zones de rencontre et les zones de confrontation», est-il précisé en quatrième de couverture de l'ouvrage. Jean El Mouhoub Amrouche démontre aussi «comment le colonialisme est d'abord la négation des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité qui fondent la France», et rappelle que «c'est au nom de ces mêmes valeurs que les Algériens se sont soulevés pour conquérir leur indépendance et recouvrer leur souveraineté», lit-on encore en quatrième de couverture. Le livre, préfacé par Seloua Luste Boulbina, comporte seize conférences de Jean El Mouhoub Amrouche, dont Occident et Maghreb, Le génie africain, Colonisation, culture et conscience coupable et Quelques raisons du maquisard. Dans la «présentation» de l'ouvrage, le lecteur apprend que Amrouche, durant la guerre de Libération nationale, a été en 1957 accrédité par le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) comme journaliste à Radio-Genève. Jean El-Mouhoub Amrouche est né le 7 février 1906 à Ighil Ali (Béjaïa) et mort le 16 avril 1962 à Paris. Il est, notamment, écrivain et journaliste. Rejane Le Baut, née en 1931 à Montrouge, est professeur de lettres. Arrivée à Alger le 9 juillet 1962, elle y a enseigné au lycée Frantz-Fanon de 1962 à 1968. Après une thèse de doctorat à Paris-IV, Sorbonne, sur Jean El Mouhoub Amrouche, elle a publié plusieurs ouvrages sur lui, notamment Jean El Mouhoub, mythe et réalité, paru en 2005 et Camus-Amrouche : des chemins qui s'écartent (2014). Pierre Le Baut est né à Blida en 1925. La nationalité algérienne lui a été reconnue en 1963, après l'indépendance de l'Algérie. Docteur en théologie, il a été, de 1958 à 1970, responsable des émissions radiophoniques religieuses de l'Eglise d'Algérie. Kader B.