«Le maintien de Khalida Toumi en détention prend désormais un caractère totalement illégal», affirment ses avocats qui ont saisi la chambre d'accusation pour trancher cette affaire. Me Ghechir explique : «Le juge chargé de son dossier a décidé de prolonger sa détention provisoire de quatre mois. Nous considérons que cette prolongation n'a pas lieu d'être car Khalida Toumi est poursuivie pour des motifs qui relèvent du délit. Selon la loi, le juge ne peut renouveler le mandat de dépôt de quatre mois que deux fois. Au bout de huit mois, s'il n'y a rien, elle doit être libérée et la justice est libre de poursuivre son travail avec elle, de la convoquer pour l'écouter. Or, le juge vient de prolonger sa détention de quatre autres mois. Elle a été incarcérée le 4 novembre, le 4 juillet, notre demande de mise en liberté provisoire a été rejetée et le mandat de dépôt reconduit. Khalida Toumi est donc en détention illégale depuis cette date. Nous avons saisi la chambre d'accusation pour lui demander de trancher cette affaire. Elle a fixé l'audience au 5 août, et nous espérons que la loi sera appliquée.» L'ancienne ministre de la Culture est poursuivie pour octroi d'indus avantages, dilapidation de deniers publics et abus de fonction. Me Miloud Brahimi a, quant à lui, déploré récemment le fait que sa cliente n'ait été écoutée qu'une seule fois, le jour de son incarcération. A. C.