L'effectif du FC Barcelone se retrouve, aujourd'hui, déjà presque orphelin de son «astre» Lionel Messi qui a annoncé son intention de quitter le club... sans préciser s'il bouderait ou non ces retrouvailles. Quelques jours après sa retentissante annonce au terme d'une saison noire pour les Catalans, une inconnue demeure : le numéro 10 sera-t-il là lors des tests PCR auxquels devront se soumettre les joueurs du Barça, avant de reprendre l'entraînement lundi ? L'attaquant argentin de 33 ans, sous contrat avec le Barça jusqu'au 30 juin 2021, a fait connaître, mardi, son désir de partir par le biais de ses avocats qui ont adressé au club un recommandé. La clause du contrat permettant son départ aurait dû être actionnée avant le 10 juin, mais le joueur estime qu'en raison du caractère atypique de la saison, interrompue entre mars et juin, en raison du coronavirus, une résiliation est possible dès maintenant. Le club qui voudrait le recruter devra théoriquement s'acquitter d'une clause libératoire prohibitive, estimée à 700 millions d'euros. A moins que le joueur ne négocie un rabais de quelques centaines de millions d'euros, comme l'avait réussi son éternel rival Cristiano Ronaldo, parti du Real Madrid pour la Juventus de Turin à l'été 2018. Reste donc à trancher sur la légalité de ce divorce et ses modalités, mais aussi jusqu'à quand le sextuple Ballon d'Or devra honorer ses engagements et s'il se présentera, dimanche, au camp d'entraînement de la Ciutat Esportiva Joan Gamper. Barcelone entend bien utiliser tous les outils juridiques pour l'empêcher de filer avant juin 2021. Pour l'heure, l'Argentin n'a pas indiqué «qu'il n'allait pas se présenter aux entraînements», a expliqué, mercredi, le directeur sportif du Barça, Ramon Planes, ajoutant qu'«en interne, on travaille pour convaincre Messi». Ce dernier a peu goûté l'appel du nouveau coach Ronald Koeman à son grand ami Luis Suarez, pour lui signifier qu'il ne comptait pas sur lui la saison prochaine. Silence radio Mais la Pulga («puce», en espagnol) pourrait choisir de respecter ses obligations contractuelles, pour éviter tout conflit juridique, et participera à l'entraînement, affirme le site argentin TyC Sports. Si Messi applique la logique de son message et estime que la clause permettant son départ est toujours en vigueur, alors il ne devrait pas se présenter à l'entraînement, contredit Marca, le journal le plus vendu d'Espagne. Depuis des mois, Lionel Messi ne cachait plus son abattement au sein d'un club qui traverse la pire crise de son histoire depuis des années, entre défaites, stars blessées, démission de dirigeants, scandale du «Barçagate»... La goutte d'eau a-t-elle été l'humiliation du 14 août face au Bayern Munich (8-2) en quart de finale de Ligue des champions ? Depuis la nouvelle de son départ, le club et ses fans sont sonnés, incapables d'imaginer leur idole revêtir un autre maillot que le blaugrana, lui qui est arrivé au Barça en 2000 à 13 ans, avant d'en gravir tous les échelons pour devenir l'un des plus grands joueurs de l'histoire. Des supporters ont crié leur colère autour du Camp Nou, le mythique stade du FC Barcelone, et réclamé la démission du très critiqué président du club, Josep Bartomeu, avec lequel Messi était entré «en guerre totale», selon les médias catalans. Selon Marca, Joan Gaspart, l'ancien président du Barça de 2000 à 2003, lui aurait envoyé un message pour le «supplier» de renoncer à sa décision : «Je lui demande une fois, mille fois, qu'il reste.» Silencieux depuis le 12 août sur les réseaux sociaux, Messi pourrait s'expliquer bientôt sur les raisons de son départ, selon certains médias italiens et argentins. Les spéculations vont bon train sur son futur club, mais selon la presse espagnole, «tous les chemins mènent à Manchester», comme l'écrit Marca. Si le départ de Catalogne se concrétisait, Manchester City apparaît en effet comme la destination la plus évidente pour l'Argentin, en raison de ses liens avec Pep Guardiola, son ex-entraîneur au Barça. Les pistes du Paris SG et de l'Inter Milan ont également été évoquées.