Les centres d'examens répartis à l'échelle nationale s'apprêtent dans quelques jours, à accueillir en tout, pas moins de 1 306 917 candidats au brevet d'enseignement moyen (BEM) et à celui du baccalauréat. Afin de garantir la sécurité de toutes les parties prenantes à ces épreuves finales, un protocole sanitaire comprenant des mesures drastiques, a été finalisé ces derniers jours, assure le premier responsable du secteur. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - A la majorité qui a manifesté de grandes appréhensions par rapport au déroulement de ces examens, le ministre de l'Education nationale répond que «le protocole sanitaire mis place garantit en tout point, la sécurité des élèves ainsi que celle de tout le staff éducatif». Revenant hier samedi, sur les derniers préparatifs des examens, Mohamed Ouadjaout a assuré lors d'une conférence de presse, organisée au siège de son département, que sur le plan organisationnel «aucun détail n'a été laissé au hasard». Par ailleurs, il a fait part de détails chiffrés, concernant notamment le nombre de candidats à ces deux examens. Dévoilant à cet effet sa fiche statistique, Mohamed Ouadjaout a ainsi indiqué que près de 637 538 candidats au bac, dont 279 223 garçons et 358 315 filles, sont attendus dans les salles d'examens du 13 au 17 septembre. Concernant le BEM, ce sont 669 379 élèves, dont 3 160 374 garçons et 353 005 filles, qui entameront, dès demain, leurs épreuves pour tenter de passer au cycle supérieur. Sur le plan de l'accueil, le secrétaire général au ministère de l'Education nationale a fait savoir que 2 556 centres d'examens seront mis à la disposition des candidats au BEM, tandis que pour le baccalauréat, les potentiels bacheliers seront répartis sur 2 261 structures pour passer leurs épreuves. Pour s'assurer du bon déroulement de ces examens, 163 908 encadreurs seront déployés dans les centres où se dérouleront les épreuves. Sur un autre plan, le SG du ministère a exposé une liste comportant des mesures rigoureuses obéissant à un protocole sanitaire des plus strictes, pour être sûr «de garantir un système de sécurité infaillible», aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des centres d'examen. Ainsi, les regroupements, les poignées de mains ou encore l'utilisation des affaires des autres sur ces lieux sont totalement «prohibés». L'intervenant a également insisté évidemment sur l'obligation de se conformer au protocole de distanciation sociale, impliquant le port du masque qui est indispensable et une distance d'au moins un mètre entre les candidats. «Criminalisation de la triche au bac et au BEM» Outre l'aspect « sanitaire » de ce dispositif spécial, installé dans le but de composer avec les conditions sanitaires actuelles, ce protocole n'a nullement négligé la sempiternelle problématique liée à la fraude dans les examens, celui du bac en particulier. En effet, Mohamed Ouadjaout a souligné à ce propos que désormais, la triche sous toutes ses formes est criminalisée et «introduite dans le code pénal». Le responsable tient de ce fait à avertir quiconque qui aurait le malheur de tenter une intervention liée à la triche. «Les candidats qui seront pris en flagrant délit seront sévèrement punis tel que prévu par la loi», a-t-il averti. «Les sujets seront en relation avec les leçons des deux trimestres» Sur l'accessibilité des sujets, Mohamed Ouadjaout se veut «rassurant» et promet que les candidats au bac et au BEM n'auront à traiter que des questions dont le contenu a été vu pendant les deux trimestres précédant l'arrêt soudain des cours. Par conséquent, il invite les élèves à se préparer dans le calme et de rester sereins malgré le caractère singulier du déroulement de ces épreuves. Enfin, le ministre de l'Education a lancé un appel aux parents d'élèves, afin d'apaiser leur stress grandissant dans l'attente du début des examens. «Nous avons mis au point un dispositif qui n'a rien laissé au hasard», a-t-il assuré, ajoutant que tout sera sous contrôle, et qu'en conséquence «il n'y a pas lieu de s'inquiéter». M. Z.